
Crime raciste, crime de guerre...
Le 6 août 1945 à 2 h 45 (heure locale), le bombardier B-29 piloté par Paul Tibbets, baptisé Enola Gay du nom de sa mère, décolle de la base de Tinian, avec à son bord une bombe atomique à l’uranium 235 d’une puissance de 15 kilotonnes, surnommée Little Boy. L’équipage est composé de douze hommes, dont quatre scientifiques destinés à l’analyse de l’explosion.
La bombe, recouverte de signatures et d’injures à l’adresse des Japonais est armée en vol et larguée à 8 h 15, à près de 9 000 mètres au-dessus de la ville. À 8 h 16 min 2 s heure locale, après 43 secondes de chute libre, la bombe explose à 587 mètres du sol, à la verticale de l’hôpital Shima, situé au cœur de l’agglomération, à moins de 300 mètres au sud-est du pont Aioi, initialement visé car reconnaissable par son plan en « T ».
L’explosion, équivalant à celle de 15 000 tonnes de TNT, rase instantanément la ville. (...)
Considérés dans l’imaginaire occidental comme une population d’infra-humains, les Japonais et le Japon avec ces individus de petite taille au teint jaune et aux yeux bridés... pour cette raison, jamais l’Occident n’aurait pu réserver cette bombe atomique à un Allemand, grand gaillard aux cheveux blonds et aux yeux bleus car, nazi ou pas, l’Allemand (et l’Autrichien) c’est non seulement des trains qui partent et arrivent toujours à l’heure mais c’est aussi, Bach, Kant, Beethoven et Goethe et dans les années 20 et 30, des prix Nobel à la pelle.
D’où le caractère exceptionnellement et intrinsèquement raciste de ce bombardement sans excuse qui demeure, 70 ans après les faits, toujours sans jugement ni condamnation. (...)