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Libération
Harcèlement moral dans la police : « S’opposer à sa hiérarchie, c’est signer son arrêt de mort »
Article mis en ligne le 6 janvier 2022
dernière modification le 5 janvier 2022

« Libération » a rencontré cinq policiers se disant victimes d’un acharnement de la part de leurs supérieurs. Tous ont pour point commun d’avoir dénoncé des dysfonctionnements, s’attirant ainsi les foudres tant de leurs collègues que de l’institution.

Il y a un mois pile, Stéphane Alarcon a commencé une grève de la faim. Son « dernier espoir » pour « briser le tabou du harcèlement moral dans la police ». Fait rare, le fonctionnaire du commissariat central de Toulon accuse à visage découvert sa hiérarchie d’un « acharnement continu » et l’institution d’un « manque de protection ».

Tout aurait démarré parce qu’il a signalé des « injustices » dans son service, selon le quadragénaire, estimant que son évolution est désormais bloquée. A plusieurs centaines de kilomètres, un autre policier est tout autant désespéré. D’une voix calme qui tranche avec sa stature carrée, JMC reconnaît, amer : « Ma carrière est brisée. »

Le brigadier-chef de 51 ans raconte avoir subi des mois de « harcèlement moral » dans l’institution : il est devenu l’« homme à abattre » lorsqu’il a fait remonter à sa hiérarchie « des dysfonctionnements dans le service, notamment des violences illégitimes sur des mineurs ». (...)