
À Singapour, le National Library Board a décidé de suspendre les prêts en bibliothèques de 130 titres, dont 8 issus d’une collection portant sur la religion, l’archéologie et la civilisation dont le contenu était jugé antisémite, discriminatoire et violent. Une polémique qui vient remettre en question le contrôle des catalogues en bibliothèque.
Cette collection s’intitule « Agama, Tamadum Dan Arkeologi » (« Religion, civilisation et archéologie »), et est composée de 8 titres qui se concentrent chacun sur une religion ou une civilisation. Certains sont accusés de transmettre des opinions antisémites et de glorifier la violence au nom de l’islam. Sur la couverture de l’un d’entre eux, on aperçoit des enfants portant une kippa et des armes en souriant. Le contenu de ces livres n’est pas moins controversé, puisqu’on y lit notamment qu’une des religions considère que « la peste, l’enfer, le poison, le serpent et le feu sont tous mieux que les femmes », explique The New Paper, qui a trouvé ces ouvrages classés dans la section jeunesse d’une des bibliothèques.
Suspendus jusqu’à nouvel ordre
Dès les premières plaintes, le National Library Board de Singapour a aussitôt suspendu le prêt de ces livres, ainsi que les 130 autres titres de l’éditeur, trouvés dans le catalogue des bibliothèques, jusqu’à ce qu’ils soient tous examinés (...)
Le gouvernement a également vivement réagi suite à cette polémique, dénonçant auprès du journal l’accès à de tels livres : « En tant que société multi-culturelle et multi-raciale, nous n’acceptons pas des contenus qui dénigrent quelque groupe racial ou religieux, ou qui promeuvent l’intolérance et la violence. L’harmonie culturelle et raciale dont notre peuple jouit aujourd’hui est le résultat du travail de plusieurs générations. Cela ne doit pas être considéré comme acquis », s’est exprimée Han Liang Yuan, attachée presse du ministère de la Communication et de l’Information. (...)