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Chroniques du Yeti
Guerres : l’ONU dans les choux
Article mis en ligne le 3 février 2013

C’est l’argument qui tue, lâché à l’envie dès lors qu’on ose remettre en cause une intervention guerrière comme celle de la France au Mali :

« Cet article oublie simplement et complètement les mains coupées, les voiles, le dévoiement de la religion, les trafics et le banditisme amenés à la force des fusils et des pick-ups… » (A. Schweizer, riverain de Rue89)

Eh bien, donnons raisons à l’opiniâtre commentateur. Oui, il fallait intervenir au Mali. À la fin de la Seconde guerre mondiale, les vainqueurs ont même créé un organisme international à cet effet : l’Organisation des nations unies (ONU) et ses fameux casques bleus.

Pauvre ONU, jamais là où on aurait besoin d’elle. Au Mali, mais aussi en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie, dans la bande de Gaza où ses casques bleus auraient enfin pu faire respecter une de ses innombrables résolutions bafouées par Israël et son allié américain.

Faut dire, ces organisations internationales ne sont jamais la panacée. Comme feu la Société des nations (SdN), l’ONU ne représente évidemment pas l’idéal qu’elle voudrait incarner, mais une photo figée d’un rapport de force à un moment donné : en l’occurrence celle héritée de la précédente déflagration planétaire.

En témoigne ce privilège exorbitant accordé sous forme d’un droit de veto paralysant aux vainqueurs d’alors. Qui en usent et en abusent. Au détriment de la mission de pacification fixée à la vénérable institution.

Pauvre ONU, absente, depuis le conflit de l’ex-Yougoslavie, de tous les fronts ouverts (c’est peu de dire qu’ils pullulent, désormais, ceux-là), se ridiculisant chaque fois un peu plus par son impuissance et sa pusillanimité.
Que croyez-vous qu’il adviendra ?

Aujourd’hui, ce sont bien des forces intéressées, et non d’interposition, qui se substituent à la vieille dame, qui la parodient sans remords. (...)