Face aux arrêtés pris par la mairie de Calais pour interdire les distributions de repas aux exilé-e-s à la périphérie de Calais, des distributions de nourritures avaient commencé ce lundi à l’extérieur du hangar Paul Dévot, près du centre de Calais (voir ici et là). Par ailleurs un recours en référé (procédure d’urgence) a été déposé lundi soir et doit être audiencé demain jeudi au tribunal administratif de Lille.
Les distributions de lundi et d’hier mardi soir se sont bien passées, sous l’œil plus inquisiteur le premier jour, plus distant le second, d’un fourgon de CRS et d’une voiture de la police municipale.
(...) En fin de distribution, des fourgons de CRS se déploient et un contrôle d’identité est annoncé au mégaphone (sur quelle base légale ?) Deux exilés ne s’enfuient pas, un mineur, et un adulte qui a le bras en écharpe et ne peut pas courir. Tous deux sont embarqués par la BAC (Brigade Anti-Criminalité – il est donc criminel de manger). Et les bénévoles sont contrôlé-e-s avant d’être laissé-e-s libres d’aller et de venir.
C’est ainsi qu’il en va à Calais, de Calais à la Roya via Paris, tout au long du corridor d’inhospitalité d’État qui va de la frontière italienne à la frontière britannique – et après sur tout le territoire ?
En tout cas, toujours nous serons là.