
Son avant-dernier spot télévisé montrant Samarás entouré de jeunes, en vieux paternaliste, connaisseur supposé de foot et alors surtout, porteur du message adressé aux jeunes, mais à transmette à leurs parents, n’a pas su convaincre. D’ailleurs, sa caricature sur internet en a fait rire plus d’un !
Il y a de quoi. “Nous avons tout mis en œuvre pour que100.000 jeunes ne puissent pas exercer leur droit de vote. La Nouvelle démocratie ne fait jeux commun avec les jeunes que dans les spots télévisés”, telle est la paraphrase parmi les plus cruelles pour le camp du Samaritisme qui circulent en ce moment. Car la toute dernière vérité est autant cruelle : plus de 100.000 jeunes ne pourront pas exercer leur droit de vote lors des législatives du 25 janvier, pourtant, ils ont déjà 18 ans.
Ainsi, l’administration du Ministère de l’intérieur, et cela en dépit de nombreuses questions posées au “Parlement” depuis septembre 2014, n’a pas voulu résoudre ce problème, qualifié de “technique”, abandonnant ces nouveaux citoyens... au futur citoyen. Leurs inscriptions sur les listes électorales se feront donc seulement ensuite, entre février et mars. Par calcul politique certainement, étant donné que les très jeunes électeurs votent le plus souvent, SYRIZA... ou Aube dorée. (...)
Cette campagne électorale est bien la plus courte et la plus dense, de (presque) toute l’histoire parlementaire grecque de l’après Guerre civile (1949). Elle est également la plus décisive. On sait, et on flaire déjà la lame de fond SYRIZA à Athènes, phénomène observé d’une manière moins patente du côté des terroirs. Et quant aux sondages, donnant tous SYRIZA gagnant mais de manière fort différente pour ce qui est du score, ils incarnent au mieux les tendances, et autant parfois les besoins en communication de ceux qui les commandent. Donc attentisme et aussi prudence.
Une autre affiche... toujours humoristique, suggère aux électeurs d’éviter le choix Samarás et Venizélos. “Si vous votez pour l’un, vous recevrez certainement l’autre en cadeau”, le message est clair. Sauf que la profusion des similitudes et des parentés de ce genre sont bien plus considérables. (...)
Aléxis Tsípras a essentiellement dit aux électeurs ceci : si l’on aspire vraiment au changement, alors on devra voter massivement pour SYRIZA et ainsi, lui permettre de gouverner seul. En réalité, c’est précisent cette forte probabilité qu’en ce moment, progresse (incontestablement ou pas suffisamment) dans l’opinion, laquelle se cristallise à marche forcée à dix jours du vote. (...)
La grippe saisonnière tue déjà davantage cette année que par le passé, conséquence de la dégradation volontaire et pour tout dire criminelle du système de Santé. Et quant à la “grippe espagnole” du XXIe siècle, elle se dénomme austérité, ce qui reste encore un euphémisme manipulateur appartenant au vocabulaire de la novlangue imposée par les élites financieristes, et par leurs valets politiciens, devenus comme on sait tout d’un coup “Charlie”, pour ainsi faire mieux passer la pilule en cours, ainsi que toutes celles qui vont suivre. (...)
Aucun domaine n’est épargné. Éducation, Travail, Retraites, Santé. Un médecin racontait de ce fait récemment (radio 105,5, le 14 janvier), combien la suppression de la couverture Santé pour plus du quart de la population du pays (3.068.000 citoyens, 12ème Congrès “Health World” en septembre 2013), prive par exemple les malades souffrant de leucémie de leur traitement. Ce sont alors d’autres citoyens souffrant du même cancer, qui ont décidé d’offrir une portion de leurs médicaments afin de constituer une réserve destinée aux exclus du système.
D’après les données disponibles (entre autres rendues publiques par les médecins résistants et solidaires du Centre médical gratuit à Ellinikón, près d’Athènes, suite à une idée du cardiologue Yórgos Vichas), le budget de la Santé publique en Grèce a subi une amputation de 48% depuis 2009, près de 3.000 médecins ont été obligés de quitter le système de Santé tandis que 6.000 médecins exercent ces dernières années... en Métropole (Allemagne), loin des catastrophes que frappent alors l’indigénat européen. (...)
Ainsi va la vie, et des journalistes du très vaste monde arrivent par milliers cette semaine à Athènes, motivés par le caractère crucial des élections grecques. L’aventure y est, le crime en cours en plus. Car nous sommes très nombreux en Grèce (et ailleurs) à vouloir conduire ces responsables politiques devant les tribunaux pour ainsi déterminer, et le cas échéant punir, leurs crimes. Certains responsables SYRIZA, prédisent à ce propos qu’en cas de victoire aux élections de leur parti dans dix jours, ceux qui ont occupé le poste de Premier ministre, et certains ministres et autres responsables de la période... inaugurée par l’avènement de la Troïka occupante, ils seraient alors jugés. (...)