
La 11e Conférence sur la biodiversité se tient actuellement à Hyderabad, capitale de l’État Indien de l’Andhra Pradesh.
Cette conférence doit tenir compte des avancées obtenues lors de la Conférence de Nagoya (Japon) en 2010 et notamment de la mise en place d’un plan stratégique 2011-2020 et de l’adoption du protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation. (...)
Nos 10 propositions :
– Suppression volontaire, (dès les budgets 2013 et 2014) des aides et subventions dommageables à la biodiversité (puis nuisibles à l’environnement), et prise en compte contradictoire de l’impact sur la biodiversité et l’environnement pour toute décision de financement impliquant des parties prenantes publiques. La France et l’Europe peuvent jouer à ce titre un rôle pionnier et d’incitation par des engagements unilatéraux dès maintenant ;
– Mise en place d’un fonds « 1% fossile », prélevé par les distributeurs et représentant 1% de la valeur marchande des substances fossiles (énergie, matière), destinée à faire progresser la recherche pour l’environnement (carbone, biodiversité, eau, sûreté des populations et prévention des urgences environnementales) et la remédiation ;
– Création avant 2015 d’une instance internationale de médiation et de règlement des conflits, qui pourrait être la préfiguration d’une cour de justice environnementale ;
– Développement pour la biodiversité (terrestre et marine) des zones littorales d’une approche intégrée par bassin versant, associant l’ensemble des parties prenantes ;
– Mise en place volontaire de « démonstrateurs territoriaux », systèmes économiques innovants et reproductibles donnant une nouvelle dynamique au littoral, autour de l’innovation et de l’entrepreneuriat (par exemple initiés par le report des subventions dommageables à la biodiversité ;
– Mise en valeur des pratiques agricoles (et d’aquaculture) créatrices de biodiversité, et choix d’élevages symbiotiques ainsi que d’aquaculture multi-spécifique (la première proposition signant l’arrêt des subventions pour les pratiques non favorables à la biodiversité) ;
– Encadrement de l’industrie extractive et prospection, notamment vis-à-vis de la biodiversité marine et des zones littorales, en définissant un cadre juridique fondé sur les principes de précaution, de prévention et de pollueur-payeur, y compris en Haute Mer ;
– Confirmation de l’engagement de concertation pris à Rio pour un statut juridique spécifique pour les Hautes Mers, opposable, et élargissement des compétences de l’Autorité Internationale des Fonds Marins à la colonne d’eau avec une dotation de moyens permettant d’exercer opérationnellement ses missions ;
– Favorisation du maintien d’une biodiversité alimentaire et notamment garantie du droit de semer librement des semences potagères et céréalières (semences de fermes),
– Développement de l’affichage environnemental pour informer le consommateur quant à la composition des produits (éventuelles traces d’OGM, production biologique), les empreintes carbone / eau / biodiversité, mais aussi leur caractère recyclable ou biodégradable, et comment faire l’utilisation la plus durable du produit, ce qui passe par une simplification des écolabels et une harmonisation européenne et internationale.