
« Plus de 10% de la population en Grèce vit désormais dans une pauvreté extrême et le chômage des jeunes a atteint un taux sans précédent de 59,3% », déplore M. Lumina dans un communiqué de presse au terme d’une mission d’une semaine en Grèce où il s’est rendu pour évaluer l’impact de la crise économique et des mesures d’austérité sur la population |1|.
Afin d’éviter le défaut de remboursement, la Grèce a accepté en 2010 les conditions de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international (FMI) pour mettre en œuvre des réductions drastiques des dépenses publiques afin de pouvoir recevoir un empreint d’urgence.
La Grèce a également adopté des réformes structurelles visant à réduire son déficit fiscal et à lui permettre de renouer avec la croissance économique. Depuis le début de la crise, l’économie grecque a rétréci de 25% et la récession se poursuit.
« La Grèce reste le seul pays de la zone euro à être dépourvu d’un mécanisme d’assistance sociale servant de filet de sécurité en dernière instance », relève M. Lumina en ajoutant que le programme d’austérité a été mis en œuvre en l’absence de préparation, le système en place étant incapable d’absorber le triple choc du chômage, des baisses de salaire et des hausses des impôts. (...)
L’expert indépendant prévient que le système de santé publique est de plus en plus inaccessible, en particulier pour les citoyens pauvres et marginalisés.