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Grèce : la réalité n’affecte pas le dogme
Article mis en ligne le 23 août 2018
dernière modification le 22 août 2018

La Grèce sort des plans d’aide imposés depuis huit ans par l’Union européenne. Les faucons européens sont bien contents : « la Grèce retrouve son autonomie ». En fait, rien ne change et l’austérité va continuer. Le bilan de ces huit ans est désastreux. La population a baissé de 400 000 personnes. Plus de 300 000 jeunes ont quitté le pays, surtout les diplômés, les salaires et les retraites ont baissé d’environ 40 %, les ménages ont perdu un tiers de leurs revenus, des dizaines de milliers d’entreprises ont fermé, le chômage est à 20 %, 35 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, bref, le bilan est catastrophique, l’avenir n’est pas moins sombre et la dette est toujours là.

Mais les doctrinaires du néo-libéralisme n’en démordent pas, la main sur le cœur ils l’affirment, il n’y avait pas d’alternative, c’est de la faute des Grecs. Il faut rappeler que ces prêts généreux – 260 milliards d’euros en trois prêts –, ça rapporte ! Au total, 7,8 milliards d’euros entre 2012 et 2016 en versement d’intérêts aux gentils prêteurs, dont la France, et surtout l’Allemagne, qui en a tiré 2,9 milliards d’euros d’intérêts pour cette période. On comprend que ces braves gens ne soient pas trop pressés que la dette grecque soit revue à la baisse.