
Les milliers de manifestants de gauche qui ont parcouru les rues du centre de la capitale grecque, E5288a84d7831384d7fd3828d21e5eac hier, défendaient leur salaire et leur retraite. Mais aucun slogan du style « Nos salaires, pas des militaires ». Pourtant, les mesures d’austérité - visant à économiser 30 milliards d’euros sur trois ans afin de ramener le déficit budgétaire de 14% à 3% d’ici à 2014 - ont curieusement omis de tailler massivement dans l’un des plus importants budgets militaires de la planète (rapporté à la richesse du pays bien sûr). Car, en Grèce, il est quasiment intouchable....
...Le plus cocasse, c’est que faute d’industrie nationale, Athènes doit importer massivement (c’est même le 5e importateur mondial en matière de défense) à la plus grande joie, notamment, de la France et de… l’Allemagne.
...Cette dernière, si prompte à lui donner des leçons de bonne gestion, n’a pas hésité à lui vendre, en 2009, six U-Boot 124, des sous-marins dont Athènes n’est d’ailleurs pas satisfait, pour la modique somme de 2 milliards d’euros. La France est aussi sur les rangs pour placer des frégates FREMM, produites avec l’Italie, et, bien sûr, son Rafale. Autant dire que Paris et Berlin préfèrent voir le budget de la fonction publique fondre plutôt que mettre en péril les exportations de leur industrie militaire. ...