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Greek Crisis
Grèce... cadre naturel !
Article mis en ligne le 30 juin 2017

Été brûlant. 45° à l’ombre. À Athènes et dans les villes importantes du pays, les déchets n’avaient été que partiellement collectés. Le “gouvernement” avait laissé entendre qu’il réquisitionnerait les agents (contractuels) et qu’il impliquerait aussi l’armée... dans cette bataille. Ailleurs, les initiatives privées et locales ont entre-temps, partiellement résolu le problème. Et pour le reste, en Golfe Argosaronique par exemple, le pays revêt ses (faux) habits d’été pour préserver son image présumée idyllique, surtout... devant son tourisme. Le cadre naturel y est certainement... sans la société. Été ainsi brûlant.

En Golfe Argosaronique (Golfe d’Athènes) où les ordures ont été généralement ramassées, les grandes flottilles estivales apparaissent déjà dans les ports comme dans les baies. Fait nouveau, les premiers Chinois, clients à bord des voiliers (et parfois skippers) attirent comme il se doit tous les regards. Inassouvis on dirait de la nouveauté technologique (à l’instar manifestement des autres terriens), ils passeront près d’une heure à tirer de leurs selfies. Il semblerait toutefois que le selfie cristallise particulièrement le mal-être en ce siècle inédit.

Au bistrot du port, le propriétaire de l’établissement observait les Chinois, à la fois impuissant et... radicalement stupéfait. Ils ont apporté de leurs voiliers, bouteilles de champagne et autres alcools à consommer... sur place au bistrot, après avoir toutefois commandé trois salades ! (...)

La presse aura entre-temps largement épilogué au sujet de cette grève des contractuels à la collecte des déchets. Ces derniers auront manifesté une dernière fois dans Athènes jeudi 29 juin, puis, la grève... intenable, a pris officiellement fin au soir du même jour (quotidien “Kathimeriní”) . Grève il faut dire déjà intenable car largement impopulaire, la société grecque se disloque et ainsi ses vues particulières alors dominent. (...)

Et les “gérants”, géreront les affaires de “notre gouvernance” à leur seule et unique guise. Tout ne passe pourtant pas inaperçu, en dépit de la lassitude des âmes grecques. Ces derniers jours, une partie de la presse s’est tout de même sentie obligée de réagir face à l’annonce du montant du salaire annuel (270.000€) dont bénéfice Ourania Aikateriniari, PDG de la “Treuhand-II” “à la grecque”. Agence comme on sait fiduciaire ayant comme mission de brader les biens publics du pays, au profit des néo-colonisateurs appelés parfois “créanciers” (ou assimilés) dans la novlangue dominante (hebdomadaire “To Pontíki” du 29 juin) .

Pour la petite histoire, la PDG... exécutante, a déjà besogné (et certainement appris) auprès de la BNP Paribas, de l’Eurobank, de Deutsche Bank, de DEI (vice-PDG Régie d’Électricité en Grèce, entre 2010 et 2015, qu’elle privatisera d’ailleurs, d’après les prérogatives liées à son nouveau poste), elle a enfin aussi œuvré chez Ernst & Young . Été grec, alors baignades ! (...)

Parmi ces neufs... technocrates, explicitement accusés pour détournements de fonds et pour avoir fait perdre à l’État grec près de 580 millions d’euros suite à la vente de 28 biens immobiliers (publics appartenant à divers ministères), trois, sont les ressortissants des pays de l’Eurocontrol (un Espagnol, un Italien et un Slovène). Ainsi, suite au récent Eurogroupe ; ces pays, dont d’bord l’Espagne, ont menacé de bloquer l’attribution de la tranche (nommée “dose” pour la presse grecque) de près de huit milliards d’euros, destinés à la Grèce... et servant quasi-exclusivement, à réintégrer les caisses des dits créanciers (le remboursement eternel !).

La procédure visant donc ces neuf technocrates à la tête du TAIPED date de juillet 2015, et elle a été initiée et instruite par deux Procureurs luttant contre la corruption, Ioánna Sévi et Angelikí Triantafillou, ayant donné également suite à la plainte déposée par un bon nombre d’avocats inscrits au barreau du Pirée (médias grecs du 20 juillet 2015 (...)

Les pantins et autant escrocs du “gouvernement Tsipras” souriront ainsi encore devant les cameras, comme ils se contenteront à faire visiter le nouveau musée de l’Acropole au président de la Bulgarie voisine. Voitures blindées, officiels escortés, le tout, sous le regard innocent des touristes qui n’auront rien compris, ni même voulu saisir des évidences du pays réel tant visité, ni peut-être finalement de leur propre pays. (...)