
Le leader de Syriza, Alexis Tsipras, a remis ce jeudi matin le mandat qui lui avait été confié par le président Carolos Papoulias pour former un gouvernement. Ce dernier a chargé Evangelos Venizelos, du parti socialiste grec Pasok, de tenter de définir une majorité de gouvernement issue de l’élection législative de dimanche.
Alexis Tsipras, dont la coalition de gauche anti-austérité est arrivée deuxième du scrutin, a expliqué son impossibilité de former un gouvernement par le fait que "notre proposition a obtenu un large soutien dans la société mais pas au Parlement. Nous ne serons pas en mesure de réaliser notre rêve de former un gouvernement de gauche". Ni le Pasok, encore moins le parti de droite Nouvelle démocratie, ne souhaitent se démarquer de la politique d’austérité imposée par l’Union européenne et mise en application par les derniers gouvernements Papandréou puis de coalition. (...)
Si le leader du parti social-démocrate qui a sombré dimanche, jette lui aussi l’éponge, comme c’est fort probable, la Grèce n’aura d’autre choix que d’organiser de nouvelles législatives.
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L’Allemagne a solennellement mis en garde la Grèce mercredi, par la voix de son ministre des Affaires étrangères. Selon Guido Westerwelle, la Grèce ne recevra plus aucune tranche d’aide financière si elle renonce à l’austérité. Si la Grèce ne reçoit plus d’aide dans le cadre du plan de l’Union européenne et du FMI d’un montant total de 130 milliards d’euros, elle se retrouvera vite en faillite, ne pouvant plus assumer ses obligations. (...)