
Et si toute cette « histoire », cette crise qui dégénère de jour en jour, n’était au fond qu’une vaste « conjuration » pour mettre au pas les gouvernements européens, les faire se tenir cois et leur faire accepter une régence économique supranationale ? Une tutelle découplée de toute expression contraignante de la volonté des peuples, lesquels n’auront plus rien à dire ni le moyen de le faire ?
...Alors, une fois les États débarrassés de leurs dernières velléités d’indépendance nationale, il sera loisible de les faire manœuvrer au coup de sifflet, comme un seul homme, et de les engager, le cas échéant, sur les champs de batailles de la prochaine « Mondiale ». Hypothèse paranoïaque ? Pas tant que ça, si l’on regarde de l’autre côté du miroir aux alouettes !...
...tout semble indiquer que derrière la brutalité de l’attaque et qu’au-delà d’une simple ruée au pillage des économies européennes par des prédateurs sans états d’âme, se profilent d’autres objectifs, d’ordre géopolitique notamment, et ceux-là mûrement réfléchis....
...La multiplication exponentielle des crises ces deux dernières décennies aidant, une lecture rapide du déplacement des pions sur le Grand échiquier eurasiatique (cher au géostratège américain Zbigniew Brzezinski), laisse à penser que l’Europe est actuellement le théâtre d’une bataille dans le cadre d’une guerre géoéconomique (guerre au sens propre et entier), une bataille qu’elle a d’ailleurs déjà potentiellement perdue....
...D’aucuns - ceux qui n’hésitent pas à parler d‘une « dictature économique » imposée à l’Union - ont bien vu que la crise n’était que le moyen et le prétexte de précipiter l’instauration d’un système fédéral dur pour les Vingt-sept en dépit et au mépris des volontés populaires auxquelles le Traité de Lisbonne a été imposé de la plus sournoise façon....
...Cette cryptarchie - le pouvoir réel sous-jacent à la scène internationale sur laquelle les hommes publics battent les planches - n’est composée que de quelques poignées d’hommes représentants de formidables intérêts matériels (mais aussi idéologiques car ce sont les idées qui dirigent le monde, l’argent n’étant que l’instrument de leur actualisation). Des personnages animés pour une volonté de puissance et d’un amoralisme sans limites comme le montrent les guerres qu’ils allument ou préparent en Asie Centrale, dans le Caucase et au Proche-Orient.
Ces oligarques se recrutent en premier lieu parmi les représentants de la haute finance, des complexes militaro-industriels, des méga groupes du pétrole et la chimie ou du génie génétique, mais également parmi les idéologues et théoriciens attachés à la légitimation du « système », les nouveaux clercs (prêtres) de la religion du profit comme nouveau monothéisme, celui du marché....