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Grèce : Craintes de menace d’un coup d’Etat militaire suite au projet de referendum
Article mis en ligne le 4 novembre 2011

Le premier ministre George Papandreou a congédié mardi l’état-major des armées grecques. Cette mesure a été prise dans le contexte d’une grande colère de la part des gouvernements du monde et des marchés financiers internationaux face à sa proposition de soumettre à un referendum populaire le plan de sauvetage de l’Union européenne qui représente des années d’austérité punitive pour les travailleurs grecs.

Le ministère de la Défense a fait une déclaration laconique par e-mail annonçant que Papandreou avait congédié le chef d’état-major des armées, les chefs d’état-major de l’armée de Terre, de la Marine et de l’Armée de l’air, et déchargé de leurs fonctions une douzaine d’officiers de l’Armée et de la Marine.

Cette annonce a attisé en Grèce des rumeurs sur l’imminence d’un coup d’Etat militaire. Ces craintes sont fondées sur la compréhension qu’il est impossible d’imposer, par des moyens démocratiques, les coupes draconiennes dans l’emploi, le niveau de vie et les services sociaux de base, exigées par les élites dirigeantes de l’Europe afin de payer le prix de l’annulation partielle du fardeau de la dette du pays.

S’il y a une menace de coup, il ne fait aucun doute que les causes ne proviennent pas uniquement des tensions existant à l’intérieur du pays. Cela provient plutôt des décisions prises à Berlin, Paris, Washington et l’OTAN, selon lesquelles les intérêts du capital financier requièrent une solution de style Pinochet devant les problèmes rencontrés pour imposer les décisions de l’UE à la classe ouvrière grecque qui résiste.

Tout juste sorti de son succès sanglant en Libye, l’OTAN pourrait bien être en train de préparer un nouvel exercice de « changement de régime », cette fois dans l’un de ses Etats membres. (...)

Le grand-père de Papandreou, Georgios Papandreou, qui était aussi premier ministre, avait été évincé de son poste puis était décédé alors qu’il était assigné à résidence suite au coup militaire de 1967. Ce coup militaire avait porté au pouvoir une junte répressive qui avait gouverné le pays jusqu’en 1974, appliquant une répression massive, interdisant les partis politiques et les syndicats et perpétrant des arrestations de masse et la torture systématique. (...)

La perspective même que les Grecs aient leur mot à dire sur les décisions du sommet et l’austérité brutale que ces mesures vont engendrer pour eux a provoqué une chute brutale des marchés financiers mondiaux mardi. (...)

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