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Grèce-Allemagne : qui doit à qui ? (2) Créanciers protégés, peuple grec sacrifié
Article mis en ligne le 9 octobre 2012

C’est une obligation morale que de s’élever contre les discours mensongers à propos de la prétendue solidarité dont feraient preuve les gouvernants des pays les plus forts de la zone euro à l’égard du peuple grec et d’autres pays fragilisés (Irlande, Portugal, Espagne…). Les faits contredisent leurs propos relayés de manière permanente par les médias dominants.

(...) Commençons par une petite vérification pratique. Connectez-vous sur Internet et tapez « La Grèce a bénéficié » dans un moteur de recherche. Vous constaterez combien de médias reprennent la rengaine selon laquelle ce pays fait l’objet d’une aide considérable (...)

Une série d’arguments solides doivent être avancés pour démontrer la malhonnêteté intellectuelle du propos de Hans-Werner Sinn, des gouvernants allemands et des médias à leur service. Ce qui va suivre ne vaut pas seulement pour la Grèce, on pourrait mener un exercice en certains points comparables à propos de la supposée aide apportée aux pays de l’ex bloc de l’Est qui font partie de l’Union européenne, du Portugal, de l’Irlande, de l’Espagne… Mais comme on le verra dans la troisième partie de cette série d’articles, les relations entre l’Allemagne et la Grèce ont une histoire qui mérite d’être prise en compte. (...)


Les plans d’« aide » mis en place depuis mai 2010 ont d’abord servi à protéger les intérêts des banques privées des pays les plus forts de la zone euro
qui avaient augmenté énormément leurs prêts tant au secteur privé qu’aux pouvoirs publics grecs au cours des années 2000. Les prêts accordés à la Grèce par la Troïka depuis 2010 ont servi à rembourser les banques privées occidentales et à leur permettre de se dégager en limitant au minimum leurs pertes. Ils ont aussi servi à recapitaliser les banques privées grecques dont certaines sont des filiales des banques étrangères, françaises en particulier. (...)