
Tandis que l’Europe et les États-Unis ont d’ores et déjà sombré dans les affres de leurs dettes hypertrophiées, il y a toutes les chances que la Grande crise attaque désormais les fragiles fondations de la Chine (et autres pays émergents).
Passons rapidement sur le constat de décès systémique avéré chez l’ancien maître d’empire et ses satellites européens. Même une Christine Lagarde ne se hasarde plus à le remettre en cause.
(...) La Chine peut toujours essayer de diminuer son exposition à une dette américaine de plus en plus vérolée (elle s’y emploie depuis novembre 2010), elle reste cependant encore très fragilisée par ses réserves excessives en devises étrangères.
Quant à remplacer un commerce extérieur par une demande intérieure accrue, outre le fait de rajouter à la surchauffe actuelle de l’économie chinoise, cela supposerait une révolution sociale dont il n’est pas sûr que le régime ait politiquement envie. Donner des idées à une population sevrée et risquer une révolution chinoise à la sauce arabe, manquerait plus que ça !
Terminons en soulignant que ce qui menace aujourd’hui un colosse comme la Chine met d’autant plus en danger des pays émergents aux infrastructures beaucoup plus vulnérables (Brésil, Inde…). En clair, la Grande crise a encore de beaux jours bien saignants devant elle.
(...) Wikio