
Est-ce le nouveau Julian Assange ? Cet avocat-journaliste multiplie les révélations sur l’espionnage d’Internet et des télécoms par les Etats-Unis.
Le blogueur publie même la décision de justice confidentielle qui contraint Verizon à fournir ces « fadettes » à la NSA :
« Ce document démontre pour la première fois que, sous l’administration Obama, les données de communication de millions de citoyens sont collectées sans distinction et en masse, qu’ils soient ou non suspects. »
Jeudi, nouveau « scoop », encore plus retentissant. Car cette fois-ci, ce ne sont plus seulement les citoyens américains qui sont concernés – et ce sont les plus grands acteurs d’Internet qui sont, avec la NSA, mis en accusation.
Google, Facebook, Microsoft, Apple, Yahoo, AOL, YouTube, Skype et PalTalk : les neuf sociétés permettraient à la NSA d’accéder directement aux données privées de leurs utilisateurs. Le programme, lancé en 2007, serait batpisé « Prism ». Glenn Greenwald en révèle l’existence dans un article co-signé avec un journaliste du Guardian, en même temps que le Washington Post.
Glenn Greenwald s’appuie sur un PowerPoint de 41 pages, un document confidentiel destiné à présenter Prism aux agents des services de renseignement américains. (...)
Le scandale est mondial. Même si les sociétés concernées démentent. Comme le prévoit la loi – le « Federal Intelligence Surveillance Act » –, elles se contenteraient de répondre, au cas par cas et après avoir vérifié leur légalité, aux demandes d’informations. Le programme « Prism » servirait uniquement à simplifier la transmission de ces informations à la NSA, pas à lui offrir un accès illimité aux données. (...)
Barack Obama a eu du mal à cacher son embarras lorsqu’il a dû se justifier devant la presse, vendredi. Il a tenté de minimiser les révélations de Glenn Greenwald – en soulignant que le programme impliquant Verizon ne porterait que sur des données techniques, et que « Prism » ne concernerait pas les citoyens américains (...)
Le même jour, Glenn Greenwald publie un nouveau scoop – et un nouveau document confidentiel. En octobre dernier, Barack Obama a demandé aux services de renseignement de dresser une liste de cibles potentielles pour des cyber-attaques. L’information avait déjà fuité, mais le blogueur apporte une preuve et de nouveaux détails en mettant en ligne la « directive présidentielle » rédigée par la Maison Blanche. (...)
Samedi, enfin, quatrième révélation de la semaine : Glenn Greenwald et un journaliste du Guardian dévoilent l’existence du logiciel Boundless Informant, utilisé par la NSA pour exploiter en temps réel les renseignements collectés. Un outil de travail lui aussi secret.
Des captures d’écran publiées par le Guardian témoignent des possibilités du système (...)
"...Maintenant, ils savent tout de ce que nous faisons, et construisent sans cesse des systèmes pour en savoir plus. Pendant ce temps, nous en savons de moins en moins sur ce qu’ils font, puisqu’ils construisent des murs de sécurité derrière lesquels ils travaillent.
C’est ce déséquilibre qui doit prendre fin. Aucune démocratie ne peut être saine et efficace si les actions les plus importantes de ceux qui détiennent le pouvoir politique restent totalement inconnues de ceux auxquels ils sont censés rendre des comptes. »