
L’Egypte a annoncé mercredi soir une prolongation pour une durée de cinq jours de la trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
Deux heures avant l’expiration (prévue à 21H01 GMT) de la trêve de trois jours en vigueur depuis lundi, une roquette s’est abattue sur le sud d’Israël. En représailles, l’aviation israélienne a mené dans la nuit de mercredi à jeudi quatre raids après l’entrée en vigueur de la nouvelle trêve, menaçant de relancer les hostilités.
Les Palestiniens, qui ont envoyé au Caire des représentants du Jihad islamique, du FPLP, du FDLP, du Hamas, qui contrôle Gaza, et de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui chapeaute l’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas, font de la levée du blocus imposé depuis sept ans sur Gaza une condition sine qua non au cessez-le-feu. Ismaïl Haniyeh : "les sacrifices de notre peuple nous interdisent de brader nos exigences".
Israël, lui, fort du soutien ultra-majoritaire de son opinion publique à la guerre, voudrait obtenir la démilitarisation de Gaza. Les Palestiniens refusent d’en entendre parler.
Les deux parties semblent cependant se diriger vers un compromis qui tendrait à confier à l’Autorité palestinienne, tout juste réconciliée avec le Hamas, la responsabilité des futures négociations et des frontières de Gaza.
Le Hamas et l’OLP ont récemment entamé une réconciliation et formé un gouvernement d’union nationale. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu accepte globalement de traiter avec l’Autorité palestinienne mais pas avec le Hamas, qui ne reconnaît pas l’existence de l’Etat hébreu.
Les Eyptiens invitent à de nouvelles discussions dans un mois. Alors seront discutés les principaux points de blocage :
– l’ouverture d’un port et d’un aéroport pour alléger le blocus ,
– la restitution par le Hamas des corps de deux soldats israéliens tués contre la libération de prisonniers palestiniens,
– que la zone-tampon le long de la frontière de la bande de Gaza avec Israël soit graduellement rétrécie et placée sous la surveillance des forces de l’ordre de l’Autorité palestinienne.
– Quant à la levée du blocus, le document égyptien reste vague, se contentant de dire que des points de passage fermés seraient ouverts en vertu d’accords entre Israël et l’Autorité palestinienne.
Selon des négociateurs palestiniens, Israël consentirait à alléger les restrictions à deux points de passage de la frontière entre Gaza et le territoire israélien, l’un pour les personnes, l’autre pour les biens. Ce dernier serait sous supervision internationale.
Selon la presse israélienne, Israël accepterait aussi l’entrée d’argent sous de strictes conditions pour payer les dizaines de milliers de fonctionnaires qui attendent leur salaire depuis des mois, et d’étendre les zones de pêche.