
François Hollande réalise depuis mercredi son premier voyage présidentiel en Algérie, accompagné de plusieurs de ses ministres. D’après le Premier Ministre algérien, cette visite devrait se conclure par la signature de « 7 à 8 accords touchant plusieurs secteurs dont la défense, l’industrie, l’agriculture, la culture, l’enseignement et la formation ».
Nous apprenons ce matin que l’un de ces accords pourrait concerner l’expérimentation de techniques permettant d’exploiter les gaz et huiles de schiste. Alors que le Président de la République ne cesse de clamer haut et fort que ce dossier ne serait pas rouvert d’ici la fin de son quinquennat, cette annonce se révèle des plus scandaleuses.
Pollution des nappes phréatiques et des sols, émanation de produits toxiques dans l’atmosphère, réchauffement climatique... Les impacts environnementaux et sociaux de l’exploitation des gaz et huiles de schiste ne sont hélas plus à prouver, comme en attestent les fréquents accidents dénoncés aux Etats-Unis et au Canada où l’exploitation est la plus importante [2].
De l’aveu même du gouvernement, aucune technique alternative certifiée non nocive pour l’environnement ne serait aujourd’hui sur le point de voir le jour. (...)