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Garonne, Adour, Côte Atlantique : les eaux montent et la nature nous rappelle à l’orde
Article mis en ligne le 2 février 2014

L’Aquitaine et tout le littoral atlantique ont commencé le mois de février comme ils l’avaient commencé, sous les pluies incessantes qui ont marqué un mois de janvier exceptionnellement doux. Des sols saturés, la conjugaison de dépressions puissantes qui ont provoqué des houles de mer impressionnantes et de fortes marées, il n’en fallait pas plus pour que les cours d’eau débordent, que les digues craquent et que les dunes littorales s’effondrent. Le tableau est sombre mais, heureusement, la vigilance a permis d’éviter des pertes humaines, à l’exception d’imprudences mortelles à Biarritz. Ces intempéries doivent être, en tout cas, l’occasion d’une prise de conscience générale...

Celle de l’Etat, des collectivités locales, de toutes les collectivités, de la Région au département en passant par les communautés de communes et d’agglomération, jusqu’à la plus modeste des communes, d’une réalité que l’on a beaucoup trop oubliée : l’eau est, sans jeu de mot, à la source du plus grand nombre de catastrophes naturelles. Et, l’accélération actuelle des phénoménes dont l’élévation du niveau des Océans témoigne de façon spectaculaire est un défi majeur pour une société comme la nôtre. (...)

Les épisodes climatiques actuels vont, nécéssairement, placer davantage encore chacun devant ses responsabilités. L’Etat qui à travers les PPRI, les Plans de Prévention contre les Risques d’Inondations, fait preuve déjà d’une si grande fermeté que le citoyen inquiet pour la pérennité du bien qu’il a acquis clame sa colère - c’est le cas dans l’île de Ré -, les collectivités ensuite qui dans leur souci de développement doivent considérer qu’en amont de tout schéma d’aménagement il y a désormais un impératif majeur, celui du risque inondation, le citoyen enfin qui renonce à se poser la question qui dérange. La récente étude de l’OCDE qui souligne les terribles conséquences économiques, sociales et financières d’une crue majeure de la Seine, comme celle de janvier 1910, vient à point nommé mettre en évidence l’urgence d’une politique d’ensemble. (...)