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Basta !
Gardasil, Hépatite B, adjuvants... Les vaccins nuisent-ils à notre santé ?
Article mis en ligne le 15 juin 2015
dernière modification le 10 juin 2015

Certains vaccins, dont le Gardasil, sont de plus en plus critiqués. Ils provoqueraient des fatigues chroniques, des scléroses en plaques ou des encéphalomyélites disséminées. Ils manqueraient d’efficacité ou seraient administrés en trop grande quantité. De simples rumeurs ou des croyances irrationnelles amplifiées par les réseaux sociaux, comme le soutiennent les experts du Comité technique des vaccinations ? Ou des faisceaux de preuves scientifiques troublantes ?

Basta ! a interrogé chercheurs et malades. Si diligenter des études pour établir ou non le lien entre vaccins et effets secondaires semble difficile, des chercheurs ont cependant mis en évidence l’impact négatif de l’aluminium, présent dans les adjuvants des vaccins, sur le corps humain. Enquête en deux volets.(...)

L’affaire du Gardasil est emblématique de la défiance qui s’est progressivement installée envers certains vaccins – et parfois, la vaccination elle-même. Car les vaccins n’ont jamais été aussi nombreux. « Un enfant de 10 ans a reçu beaucoup plus de vaccins qu’une personne de plus de 50 ans », explique Jérôme Authier, chercheur à l’hôpital Mondor, à Créteil. Désormais, un seul vaccin contient six souches combinées. Une injection permet d’être protégé contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’hépatite B et les infections à Haemophilus influenzae de type b (responsables de certaines méningites et pneumonies). Pourtant, seul le DTPolio est obligatoire. Mais son vaccin est de moins en moins disponible [4]. Pour les parents, il est de plus en plus difficile de choisir ce qu’ils souhaitent voir administrer à leurs enfants. Le choix est vite fait : c’est tout, ou rien. Or, parmi les vaccins qui déclenchent parfois l’inquiétude des parents, celui contre l’hépatite B est en première place.(...)

Un tsunami vaccinal

En 1994, incitée par l’OMS, la France décide de vacciner massivement les collégiens des classes de 6ème contre l’hépatite B. En quatre ans, entre 20 et 25 millions de personnes, enfants et adultes, sont vaccinés. Un tiers de la population française. Du jamais vu. « Un tsunami vaccinal », estime Dominique le Houézec, pédiatre à Caen et conseiller médical du Réseau vaccin Hépatite B (REVAHB). « Tout le monde voulait être vacciné face à ce danger présenté comme immédiat. Il y avait des listes d’attente dans les pharmacies, se rappelle-t-il. On nous disait que l’hépatite B pouvait être facilement attrapée par la salive, dans le verre d’un autre. Ce qui est faux. » A l’époque, le médecin ne comprend pas cet engouement et commence à se méfier : « La France n’était pas un pays en voie de développement, régions où l’hépatite B est présente massivement. »

Des cas de scléroses en plaques (SEP) sont rapidement signalés dans les années qui suivent. Des enquêtes sont lancées ; les médias s’emparent du sujet. En 1998, face à la polémique, le ministre de la Santé, Bernard Kouchner, renonce à la vaccination systématique des pré-adolescents en milieu scolaire. Le vaccin contre l’hépatite B provoque-t-il un risque accru de développer une sclérose en plaques ? (...)

Les courbes montrent qu’après la vague de vaccination massive contre l’hépatite B, le nombre de personnes touchées par une sclérose en plaques augmente significativement (plus 65%). « Ceci ne suffit pas pour affirmer une causalité absolue, écrit l’auteur. Mais c’est un signal fort qui nécessite d’autres études épidémiologiques. » Une simple corrélation statistique ? Ou un lien entre le vaccin et l’apparition des symptômes ? Les chercheurs ne sont pas tous d’accords [6]. Mais certains mettent en évidence une multiplication par trois du risques de développer une SEP chez les personnes vaccinées.(...)

Au cœur de ces « rumeurs » qui entourent les vaccins, il y a l’aluminium. Ce dernier est utilisé comme un adjuvant dans la plupart des injections. Son rôle : accroître l’efficacité du vaccin en entraînant une meilleure réponse de l’organisme. Mais l’aluminium est de plus en plus décrié : plusieurs chercheurs mettent aujourd’hui en évidence sa toxicité sur le long terme(...)

Sur la question des vaccins, les lanceurs d’alerte sont peu écoutés. Ils sont même qualifiés « d’extrêmement dangereux » par le président du Haut conseil de la santé publique, Roger Salamon [11]. Ce dernier estime que ces associations provoquent la « méfiance » grandissante du public. Critiquer les vaccins est un tabou, expliquent ses détracteurs qui sont souvent qualifiés d’anti-vaccinalistes.(...)

Pourquoi les études sur le sujet sont-elles si peu nombreuses ? Pourquoi l’aluminium est-il toujours présent dans les vaccins, malgré la multiplication des alertes ? Et alors que les effets secondaires sont de plus en plus connus, comment expliquer que le principe de précaution ne soit pas appliqué ? Pour tenter le comprendre, il faut plonger dans le monde de l’industrie pharmaceutique, des autorités de santé et des médecins. Avec leurs logiques, les liens qui les unissent. Et leurs profits.

(Lire la suite de l’enquête, demain, sur Basta !)