
Au moment du premier anniversaire du tsunami qui a frappé le Japon le 11 mars 2011 et de la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima, on reparle de risques liés à la radioactivité. De nouvelles analyses d’urines ont été réalisées ces derniers mois par l’association pour le contrôle de la radioactivité de l’ouest (Acro), dans des régions assez éloignées de la centrale de Fukushima. Et les résultats ne sont pas bons.
Sur les 30 échantillons urinaires provenant de filles et de garçons âgés de 3 à 22 ans (plus une femme de 36 ans), la moitié montre un taux de césium 134 ou 137 supérieur à la normale. Les urines d’un garçon de 10 ans, résidant dans la ville d’Ohsyu (province d’Iwate) à 220 km de la centrale de Fukushima Daiichi, présentaient fin 2011 une contamination de 1,29 Bq (becquerel) par litre. Des concentrations encore plus importantes ont été détectées dans des échantillons prélevés mi-février à une cinquantaine de kilomètres de la centrale.
(...) Bonne nouvelle néanmoins, la contamination d’une fille de 4 ans, dont les urines ont été prélevées en septembre puis en décembre, a fortement diminué. Selon l’Acro, c’est parce qu’elle a arrêté de manger les légumes du jardin familial, qui seraient radioactifs.
Pourtant, en juillet 2011, soit quatre mois après la catastrophe nucléaire de Fukushima, Tomoko Nakanishi, chercheur à l’université de Tokyo, avait effectué des recherches sur les denrées alimentaires en provenance de la province de Fukushima. Ce qu’il avait montré est en contradiction avec le communiqué de presse de l’Acro.