
Les premiers résultats du suivi sanitaire d’une fraction significative de la population évacuée suite à la catastrophe nucléaire viennent d’être publiés par le Mainichi Daily News et ils sont préoccupants. Environ 9,7% des enfants évacué de la préfecture de Fukushima et qui ont transité par la ville de Chino présenteraient des troubles thyroïdiens.
C’est l’hôpital de Shinsu avec l’aide de la Japan Chernobyl Foundation qui a mené cette étide épidémiologique sur les enfants de moins de 16 ans évacués de la préfecture de Fukushima et en transit à Chino. L’étude qui a duré un mois (en août dernier) incluait des analyses systématiques de prélèvements sanguins et d’urine, sur un total de 130 enfants.
Les analyses ont porté notamment sur les niveaux d’hormones thyroïdienne dans les échantillons ainsi que ceux de thyroglobuline, une protéine dont la présence peut résulter de dommages thyroïdiens. (...)
Au vu de ces premiers résultats sur une petite portion des enfants évacués, les autorités médicales redoutent une recrudescence dans l’ensemble des enfants évacués des pathologies de la thyroïde aboutissant à des cancers à long terme. Aussi une campagne de dépistage systématique des problèmes thyroïdiens a été lancée le 9 octobre par les autorités médicales Japonaises sur l’ensemble des 360 00 enfants de moins de 18 ans évacués des environs de la centrale de Fukushima. (...)
Plusieurs ONG, comme FoE Japan et Citizens Against Fukushima Aging Nuclear Power Plants pétitionnent pour obtenir le droit d’évacuation des habitants exposés à des doses supérieures à la normale et en particulier les enfants.
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Les niveaux de contamination avancées par les ONG sont maintenant confirmées par une étude officielle menée par le ministère japonais de la santé qui a fait effectuer des prélèvement au sol de juin à juillet dernier dans un rayon allant jusqu’à 80 km de la centrale. (...)
La nécessite de procéder à des évacuations supplémentaires ne peut plus étre niée par les autoritées, qui ont procédé aux premières d’entre elles. (...)
Pourtant cette évacuation ne réglera pas définitivement le problème. Des tâches de radioactivité très élevés commencent à être découvertes jusqu’à Tokyo. Ce sont les points bas où le ruissellement des eaux à concentré la radioactivité lors des pluies qui ont rabattu les radionucléides au sol. On a trouvé une tâche de 500 000 becquerels par m² dans la banlieue de Tokyo. Ces points chauds peuvent être décontaminés après leur identification. Mais tant qu’ils ne sont pas détectés, les riverains restent exposés. Un risque qui concerne aussi la production agricole.
(...) Wikio