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Fukushima : Le gouvernement japonais dénie l’ampleur du drame
Article mis en ligne le 4 juin 2013

Alors que François Hollande doit se rendre au Japon, un rapport de l’ONU souligne la gravité des conséquences sanitaires de Fukushima. Mais le gouvernement japonais en rejette la teneur, se référant aux normes "scientifiques" de l’AIEA et de l’OMS.

Le 27 mai, Anand Grover, rapporteur spécial du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies, présentait à Genève les résultats de sa mission de novembre dernier à Fukushima. Une fois n’est pas coutume, les Nations unies ont fait leur travail : protéger. Ou, tout au moins, émettre la ferme intention de le faire. Voici les principales conclusions de ce rapport accablant pour le gouvernement japonais.

Anand Grover prend acte de l’ampleur de la catastrophe : la quantité de césium relâchée suite à l’accident nucléaire de Fukushima est de l’ordre de 168 fois celle relâchée lors du bombardement atomique d’Hiroshima. Sans parler du tellure, du lanthane, de l’argent et du baryum.

Le rapporteur prend également acte du fait que l’on ne peut plus appliquer à Fukushima les mêmes méthodes de maquillage de la réalité mobilisées après Tchernobyl, notamment en ce qui concerne les effets sanitaires désormais identifiés (aberrations chromosomiques, hausse de la morbidité infantile, hausse du nombre de leucémies).

Selon Anand Grover, on ne peut plus considérer comme négligeables les travaux scientifiques démontrant le lien entre une exposition durable aux faibles doses et le développement de cancers.

Le rapport critique l’absence de distribution effective à la population de tablettes d’iode. Et remet en question le système de protection sanitaire des travailleurs (...)