
François Hollande s’est rendu ce samedi 29 novembre au XVe sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui s’est tenu à Dakar, au Sénégal, et a réuni 35 chefs d’État et de gouvernement. Dirigé pendant douze ans par l’ex-président sénégalais Abdou Diouf, l’OIF doit désigner son nouveau chef.
Le président français y a prononcé un discours d’ouverture en appelant « au respect des ordres constitutionnels et des aspirations des peuples ».
« Là où les règles constitutionnelles sont malmenées (…) là où l’alternance est empêchée, j’affirme, ici, que les citoyens de ces pays sauront toujours trouver un soutien dans l’espace francophone ». Il a déclaré que le peuple burkinabè a fait une belle démonstration et que celle-ci « doit faire réfléchir ceux qui veulent se maintenir au pouvoir en violant l’ordre constitutionnel ».
Dommage que cela ne fasse pas réfléchir ceux qui les aident à se maintenir au pouvoir en violant l’ordre constitutionnel.
Rappelons que cette déclaration est faite quelques semaines seulement après une lettre que François Hollande a adressé, le 7 octobre 2014, à son ami Blaise Compaoré et dans laquelle il lui proposait comme solution de sortie de crise un poste dans une organisation internationale... probablement l’Organisation internationale de la Francophonie.
Rappelons également que la diplomatie française, fidèle à sa tradition françafricaine, est allée jusqu’au bout et a exfiltré Blaise Compaoré, le soustrayant de fait à la justice de son pays. (...)