
Semaine mouvementée. La... terre a même fini par bouger. Au soir du lundi 15 janvier, le texte dit “des prérequis” au mémorandum intermédiaire était adopté au “Parlement”. Nos manifestants affligés avaient alors quitté la place de la Constitution depuis un moment déjà, lorsque peu avant 22h30, un séisme qualifié de modéré d’une magnitude de 4,4 a été fortement ressenti dans la capitale. Chez “Greek Crisis”, Mimi s’est mise à miauler, tandis que le jeune Hermès s’est aussitôt refugié sous le canapé, preuve s’il en fallait... que la terre ne ment pas !
La grande place historique et centrale d’Athènes a pu retrouver... toute sa normalité en ces temps décidément hors normes (démocratiques entre autres), retrouver ses passants, ses quelques touristes hivernaux, surtout ses animaux adespotes et néanmoins nourris par les policiers qu’y stationnent de manière permanente.
Le texte long de 1.531 pages, a été... adopté au pays des adaptés, et cela même par une majorité désormais renforcée il faut le signaler. Aux 153 (très... chers) élus SYRIZA et ANEL (le petit parti de droite, allié des Syrizistes), s’est jointe une certaine Théodora Megalooikonomou , ex-parlementaire du parti dit de l’Union des Centristes de Vassilis Leventis, petite formation politique ayant fait sont entrée au “Parlement” en 2015 et dont le chef serait, aux dires de nombreux observateurs, une personnalité mentalement (et relativement) déséquilibrée.
L’épisode... Megaloéconomiste (Megalooikonomou) est suffisamment révélateur des funèbres réalités politiques actuelles. D’abord, il faut préciser que l’Union des Centristes de Leventis ne sera plus présente au “Parlement”, d’après les sondages en tout cas. Ensuite, Théodora Megalooikonomou, marchande de métaux précieux et bijoutière au Pirée comme sa famille, avait été parmi les rares financeurs du petit parti de Leventis durant plusieurs années (presse grecque, janvier 2018), et qu’aux temps des difficultés économiques, ce dernier en guise de retour, il lui avait offert la première place éligible sur la liste des candidats que son parti présenta aux élections législatives de 2015. (...)
Démocraties d’opérette, politiciens marionnettes... et notamment commerce. Déjà en son temps (306 avant J.-C), Épicure dont la pensée fut entre autres une réaction évidente à la désagrégation de la ville-État dans laquelle l’homme-citoyen avait trouvé traditionnellement la possibilité de se réaliser et de satisfaire ses aspirations, le grand philosophe donc, faisait alors remarquer que la seule raison pour laquelle les hommes entrent en politique, c’est leur désir d’obtenir, richesses, pouvoir et gloire. Alexis Tsipras a, non seulement remercié publiquement la... bijoutière du Pirée, mais il l’a également aussitôt officiellement invité au palais du Premier ministre (...)
Tel un fantôme pour tout dire authentique, le dernier manifestant solitaire posant devant le “Parlement” et devant les journalistes, il était porteur du message tant de fois répété : “Peuple réveille-toi, ils nous paupérisent les uns après les autres et nos enfants avec, de manière pseudo-démocratique”. Il s’est éclipsé à la tombée de la nuit, aussitôt après le vote des “élus”, comme celui de Théodora Megalooikonomou.
Les soldats Evzones gardent ainsi les lieux, et en synchronie, une certaine presse suggère... le retour aux sources de l’Orthodoxie. En attendant, seuls les animaux adespotes du secteur semblent encore pouvoir nous surveiller... offrant ainsi la possibilité d’un regard sur nos affaires humaines comme “politiques” que l’on qualifierait aujourd’hui d’épicurien. (...)
Peut-être aussi, pour nous rappeler cette ultime réponse de l’oracle de Delphes, donnée au tragique empereur Julien : “Le temple est en ruine. - Phébus ne parle plus. Les lauriers sont flétris. - Et les flots de la source à jamais sont taris.” Et c’était le dernier oracle rendu à Julien, dit l’Apostat, en 362 après J.-C. (...)
Le “gouvernement” prépare en ce moment la liste des prochaines privatisations pour ce qui est des grands ports du pays, après ceux d’Athènes (Pirée) et de Thessalonique, l’heure viendra pour les deux portes d’entrée en Grèce depuis l’Adriatique, Patras et Igoumenítsa, et ensuite au menu, il aura Mykonos, Corfou et Héracleion en Crète. C’est aussi cela les 1.531 pages approuvées sans être lues par la bijoutière du Pirée... devenue à l’occasion la dernière perle de SYRIZA. (...)
La paupérisation, la criminalisation de l’économie, la trahison de toute la classe politique, la Grèce, enfin entre fosse septique (comme sceptique) et le tout-à-l’égout. (...)