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Greek Crisis
Fête nationale
Article mis en ligne le 27 mars 2017

(...) “l’expérimentation grecque” offre toujours ce poste d’observation plus qu’avancé en Europe, (je dirais plutôt... avarié), à cette obsolescence alors si “prometteuse”. “Le temps, c’est de l’argent. Le pays entier est en train de se liquéfier, son système politique, l’économie. Un accord entre la Grèce et la Troïka est urgemment recherché, et tout laisse penser qu’il sera résolu lors de la prochaine réunion du FLMI”, écrit en titre l’hebdomadaire politique et satirique “To Pontíki” (23 mars 2017). (...)

Outre les insultes proférées ici ou là (et encore à travers les médias - inutile de les reproduire ici), c’est sur la zone matinale de la radio 90,1FM, que le journaliste Yórgos Trangas a durant toute cette semaine, appelé à boycotter massivement... toutes les bières, tous les fromages et plus généralement tous les produits néerlandais : “Boycottez Amstel, boycottez Heineken, le fromage Gouda... KLM, faites-les souffrir, faisons en sorte pour que leurs entreprises finissent par quitter notre pays” (cité de mémoire), voilà pour l’ambiance réellement existante, loin, très loin des tromperies des commémorations du Traité de Rome. (...)

L’européisme est déjà mort pour les consciences, au plus profond des cœurs et autant... à travers la gorge des peuples qui en souffrent, “petits ou grands”, tout le monde l’admet désormais. En ce 25 mars aujourd’hui, 25 mars 2017 (fête nationale en Grèce), le site du PARDEM en France fait remarquer que deux anniversaires sont célébrés pour des raisons totalement opposées.

Le premier est celui de la victoire de la guerre d’indépendance sur l’Empire ottoman, dite aussi Révolution grecque (1821-1829). Cette commémoration renforce la volonté des Grecs de se libérer de leurs nouveaux envahisseurs : la Troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international).

Le second est celui du 60e anniversaire de la signature du traité de Rome qui a lancé la “construction” européenne. Cette date devrait être un jour de deuil européen, tant les méfaits de ce système sont désormais tellement évidents, le “cas” grec en étant une preuve tragique. (...)

le dernier scandale en date chez les “métaphrasés” de la zone euro que nous sommes, tient des factures qui ont doublé en quelques années seulement, et en fin de compte, de la situation en quasi-faillite de la Régie d’électricité (DEI). La presse économique (comme la presse tout court) s’appuie sur l’exemple d’une telle facture récente (avec prochain relevé fixé à la date du 7 juillet 2017), dont le montant correspondant à la consommation effective du foyer (351€) ne représente... aisément que la moitié de la facture à régler. (...)

Ce qui se passe depuis ces dernières années dites “de crise”, en réalité de guerre économique, géopolitique et culturelle contre le peuple grec (il n’est pas le seul dans cette situation), tient de l’impossibilité des foyers à régler leurs factures d’électricité. Ainsi, et face à cette aporie énergétique, trois solutions sont encore possibles en Grèce : régler certaines factures (les plus élevées) en plusieurs versements, suivant un échéancier établi en commun accord avec la Régie, bénéficier d’une tarification plus basse pour cause de dénuement prouvé, ou sinon... se brancher sur le réseau de manière clandestine.

Rien qu’en 2016, les techniciens de la Régie ont découvert plus de 10.000 cas de branchements illégaux sur le réseau de DEI (moins de 500 cas par an, découverts avant 2010), et il devrait en exister dix fois plus. (...)

Obsolescence de l’Homme, sauf que les consciences résistent devant l’effacement programmée de la dignité. Le pays entier est une bouilloire sociale. Ça court même les rues. En assistant un concitoyen malvoyant à traverser un boulevard, nous avons pu engager un bref échange avec lui, fort significatif :

“Je touche à peine 170€ euros par mois d’aide et c’est tout. Avant d’être aveugle... mais il y a longtemps, je travaillais, je composais même mes poèmes. Je parle français et anglais... j’étais marin un moment donné. Ces salopards de politiciens je les vois bien, je vois bien ce qu’ils nous font, tous valets des Troïkans, des Allemands et de la pseudo-UE. Je les égorgerais tous...” Ambiance !
(...)