
Le président de l’Autorité de sûreté nucléaire, André-Claude Lacoste, a affirmé que si les travaux de renforcement du réacteur de Fessenheim ne sont pas achevés en juillet 2013, « on ferme ».
(...) Ces travaux, évoqués de longue date, font partie des mesures préconisées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) dans le cadre du renforcement de la résistance des centrales aux séismes et aux inondations décidé après la catastrophe de Fukushima de mars 2011.
EDF s’est engagé le 28 juin dernier « à réaliser les travaux nécessaires conformément aux prescriptions de l’ASN sur le parc nucléaire ». Officiellement, l’électricien entend bien investir dans la doyenne de ses centrales atomiques afin d’en prolonger l’exploitation, et laisser, le cas échéant, la décision de la fermer, au seul gouvernement. (...)
Apportant de l’eau au moulin des partisans de la fermeture de Fessenheim, Jacques Repussard, le directeur général de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), également auditionné, a rappelé qu’à l’époque de la construction des centrales, « la sûreté n’était pas le paramètre central » dans le choix des sites qui relevait aussi de considérations « d’aménagement du territoire ». « Si une pollution du Rhin survenait à la suite d’un accident à Fessenheim », sans même parler de catastrophe avec des conséquences humaines, « le coût serait gigantesque pour le pays ». Des millions d’Allemands et de Néerlandais vivent en effet en aval de la centrale française.
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