
Pédagogie. C’est le maître mot d’un nouveau guide de vulgarisation pour les femmes victimes de violences. À l’initiative de deux avocates, il rend accessibles les procédures juridiques, donne les clés à des femmes qui ont encore peur de « l’après ».
« Malgré une certaine libération de la parole, les femmes victimes de violences ne passent pas le cap juridique »
De fait, ce guide est d’abord un outil de vulgarisation. Il permet de donner des réponses précises à des cas concrets. Les deux avocates plaident pour des principes simples : ne pas déposer une main courante mais porter plainte, se rendre aux urgences médico-judiciaires pour constater les blessures s’il y a, obtenir en urgence l’éloignement du compagnon, saisir la commission d’indemnisation des victimes, etc. Des conseils pratiques, une explication accessible.
« Malgré une certaine libération de la parole, les femmes victimes de violences ne passent pas le cap juridique parce qu’elles ont peur de ‘l’après’. Que va-t-il se passer ensuite ? L’idée du guide, très concret, est donc que cet inconnu, ‘l’après’, ne soit plus un obstacle au dépôt de plainte » (...)
Des réponses à tout, pour tous les cas ? Non, parce qu’un vide juridique existe pour les couples non mariés qui vivent sous le même toit. « Le juge des affaires familiales n’est pas compétent en la matière », explique maître Yang-Paya. « Dans ce cas-là, il faut attendre d’avoir des coups violents, des marques, et les faire constater. C’est terrible. (...)