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Greek Crisis
Faux et vrais bijoux
Article mis en ligne le 4 novembre 2015

Vent fort et vent mauvais. Pour les habitants des îles de l’Égée l’événement... préoccupant du moment tient du prolongement de la grève des marins jusqu’à vendredi 6 novembre, car cela fait depuis lundi 1er novembre que les ferries restent amarrés. Le syndicat unitaire des marins PNO, n’a pas excepté de son mouvement de grève les équipages des ferries qui sont affrétés au transport des refugiés et migrants rescapés des vagues, entre les îles et le Pirée comme le lui demandait le gouvernement. Vents et même tempêtes.

Les marins sont donc en grève. À défaut d’autre politique “possible” (c’est-à-dire voulue), le gouvernement Tsipras prétend pouvoir faire... bon usage de sa gestion dans le dossier des réfugiés et migrants pour ainsi obtenir de la part des... méta-spationautes européistes, certains allégements (en somme mineurs) dans l’application des monstruosités du mémorandum III. D’où tout cet empressement face, et vis-à-vis des grévistes de la PNO, pour l’instant sans résultat.

C’est alors ainsi que les mutants de SYRIZA II au gouvernement doivent affronter “leurs” premières grèves et autres manifestations, et il y aussi grève dans certains transports en commun à Athènes par exemple tandis que les élèves et leurs enseignants ont récemment manifesté dans la capitale, déjà et rien que par écœurement devant les milliers de postes encore vacants dans l’éducation cette année.

Les... faux-bijoux de la Gauche radicale ne brilleront alors plus jamais, tandis que leur progiciel électorale d’il y a à peine un mois, dans le genre “nous appliquerons un programme parallèle face et contre le mémorandum” est déjà oublié, telle est la vitesse astrale de la désintégration du fait politique en Grèce en ce moment. (...)

Fait bien rare, une petite partie de notre presse évoque au même moment la récente position du gouvernement Bolivien : “Il faut supprimer le capitalisme pour sauver la planète”

Mais dans les îles grecques, cette... conscience bolivienne est immanquablement loin d’être acquise. Il y a de quoi. En visite officielle dans la colonie, Pierre Moscovici, sous le regard... vraisemblablement ahuri du “ministre” Tsakalotos, vient de rappeler les termes de l’ultimatum du mois : La Grèce dispose d’un délai de six jours jusqu’à l’Eurogroupe de lundi prochain pour appliquer les mesures pré-requises et préalables au versement d’une tranche de deux milliards d’euros. (...)

Parmi ces mesures, y figurent notamment, la disparition de la protection de la résidence principale face aux saisies pour dettes, ainsi que la priorité désormais accordée aux fonds rapaces dans... l’acquisition des crédits dits ‘rouges’ accompagnés d’hypothèques, autrement-dit, tous ces prêts auprès des banques que les particuliers et les entreprises ne peuvent plus rembourser, d’après le reportage du “Quotidien des Rédacteurs” daté du 3 novembre. Vent fort et alors vent mauvais.

C’est ainsi que la mort rode en nous et autours de nous, mer Égée comprise si l’on considère autant les cadavres flottants des réfugiés et migrants, eux comme nous (mais à un degré divers)... agissant sous la ligne de flottaison de la modernité modélisatrice et mondialisante du capitalisme, si dangereux aux yeux déjà des Boliviens. L’hiver qui tombe... à pic. (...)

“Suite à l’invitation de l’ancien, comme de l’actuel ministre de la Santé, le Collectif de la coordination sociale des médecins solidaires de la région d’Attique avait fait des propositions pour ce qui tient de la prise en charge des non-assurés ; elles ont été partiellement incluses dans les textes des orientations stratégiques du ministère en mai dernier. Soudainement, tout a été gelé sans que le ministère ne fournisse d’explications”.

“Sauf que les problèmes demeurent. Les non-assurés devraient en effet bénéficier d’un accès libre au système de Santé, sauf que les crédits nécessaires n’existent toujours pas de la part du ministère et le nouveau ministre de la Santé doit être bien conscient que beaucoup reste à faire. De très nombreuses unités de soins intensifs restent fermées, les patients atteints de cancer doivent attendre plusieurs mois avant le début des radiothérapies, les patients assurés et non assurés étant à la... recherchent d’un rendez-vous doivent autant patienter plusieurs mois. Le manque de personnel est dramatique, puis, nos jeunes médecins émigrent alors massivement”.

“Notre système de Santé publique devrait être urgemment financé, en lieu et place de cela, il sera placé sous tutelle d’une structure privée d’audit et de contrôle. En lieu et place de cela, le mémorandum III (de Tsipras) impose la diminution de son budget à hauteur de trois milliards d’euros sur trois ans... en lieu et place de cela, les maigres allocations dont bénéficiaient encore nos handicapés viennent d’être drastiquement diminuées, voire même supprimées.”. Faux-bijoux politiques de la Gauche radicale qui ne brillera alors plus jamais... dans les hôpitaux. (...)

Le temps est venu peut-être de tenter une certaine suite... belle et cependant incertaine à Greek Crisis, via le projet Crisanthrope. À défaut de pouvoir en... survivre dignement d’un tel travail engagé mais épuisant, le blog pourrait ainsi disparaître prochainement.

Temps alors forts. Les marins visitent parfois les chapelles pour se rassurer, comme d’ailleurs jadis, ils visitèrent les temples, puis les églises paléochrétiennes érigées à leurs emplacements.

Grèce, certainement terra incognita !

(...)