
A partir du 1er novembre 2012, tout conducteur de véhicule terrestre à moteur doit détenir un éthylotest non usagé disponible immédiatement, sous peine d’une amende. Cette mesure, présentée comme d’habitude en agitant de bons sentiments comme la continuation de la lutte contre les violences routières, aura pour conséquence indubitable de créer un nouveau marché et de constituer une rente aux sociétés positionnées sur ce créneau.
(...) Un objet manufacturé est rarement anodin, et c’est dans un article du Monde du 12 août 2012 où l’on apprend que les millions d’éthylotests que l’on s’apprête à jeter le long des routes contiennent du chrome VI, une substance chimique très dangereuse pour l’environnement et la santé. Cette substance « cancérigène, mutagène et reprotoxique » est l’objet d’inquiétudes présentées par l’association Robin des bois :
« Robin des Bois s’inquiète des risques de pollution des eaux superficielles et souterraines engendrés par la mise en décharge des éthylotests usagés. Brûlés, ceux-ci chargeraient les fumées des incinérateurs en chrome. A raison de deux millièmes de gramme par éthylotest et de 60 millions d’unités mises sur le marché, la quantité de chrome VI à traiter serait d’environ 120 kg par an. » [2]
Bref, avec la prolifération programmée des éthylotests, nous venons de créer un problème sanitaire et ce sont des tonnes de chrome que l’on s’apprête à déverser chaque année dans la nature. La vie humaine n’ayant pas de prix, continuons donc à polluer la planète… (...)