
L’expulsion programmée de 450 enfants d’origine éthiopienne secoue la Norvège, rapporte Views and News fron Norway.
A l’origine de la polémique : un accord signé le 26 janvier avec la République Fédérale d’Ethiopie qui permet au gouvernement nordique d’expulser plus facilement les réfugiés dont la demande d’asile a été rejetée. Ces enfants dont la demande d’asile des parents a été rejetée sont surnommés « asylbarn ».
Nombre de ces enfants sont nés sur le sol norvégien ou ont vécu la majorité de leur vie dans des centres d’accueil alors que leurs parents attendaient le résultat de leur demande d’asile. La plupart vont à l’école, parlent norvégien et ne connaissent pas leur pays d’origine, précise le quotidien norvégien. Certains vivent dans ces centres d’accueil depuis plus de trois ans, le journal explique que cela est dû aux procédures d’appel longues.
« Il est possible que ça soit la bonne chose à faire d’un point de vue bureaucratique qui prend en compte la réglementation. Néanmoins, il s’agit d’un acte éthique pour lequel il n’existe qu’un seul mot : la honte », affirme l’écrivain norvégien Jan Kjerstad au journal norvégien Foreigner. (...)
Qualifié d’homme « sans cœur », le Premier ministre est vivement critiqué par l’opposition mais également au sein de sa coalition. De nombreux membres de son parti, le Parti travailliste, lèvent également la voix contre cette politique d’immigration, relate Views and News fron Norway.
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En parallèle, la Norvège a augmenté les aides économiques en faveur de l’Ethiopie un mois avant la signature de l’accord, relate le Foreigner. De nombreux pays comme la Suède ont, au contraire, diminué leurs subventions à l’Ethiopie en raison du non-respect des Droits de l’Homme. Bien que le gouvernement nie tout lien entre cette augmentation et l’accord sur l’immigration, le rapprochement de ces deux évènements diplomatiques n’a fait que raviver la polémique. (...)
La Communauté d’Omoros d’Irlande a envoyé une lettre d’appel au Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR). Elle y dénonce le rapatriement involontaire, rapporte Gadaa. L’association rappelle que de nombreuses ONG comme Amnesty International et Human Right Watch dénoncent les violations des Droits de l’Homme
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