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Espagne : des milliers d’indépendantistes catalans dans la rue avant un vote historique
Article mis en ligne le 11 septembre 2015

Les manifestants vont apporter ce vendredi leur soutien aux listes prônant la sécession de la Catalogne aux prochaines régionales

(...) "C’est la campagne de notre vie, le vote de notre vie", a insisté la tête de liste de "Junts pel si" (Ensemble pour le oui), l’ancien député européen écolo-communiste Raul Romeva, lors d’un meeting dans une université barcelonaise.

Une interminable chaîne humaine envahira en fin d’après-midi une artère du nord de Barcelone, pour la "Diada", la "journée nationale de la Catalogne", qui avait déjà rassemblé plus d’un million de personnes en 2012 selon la police. Mais cette année, la manifestation sera entièrement politisée et sécessionniste. (...)

Le président du gouvernement de la Catalogne, l’indépendantiste Artur Mas (conservateur), a solennellement appelé jeudi soir les 5,5 millions d’électeurs catalans à décider le 27 septembre de "l’avenir politique" de leur "nation", en reprochant à Madrid d’avoir "ignoré" la "clameur pacifique" pour le droit à l’autodétermination de la région. "Notre force est dans les urnes, elle n’est pas ailleurs", a-t-il ensuite lancé en meeting, devant la foule des séparatistes convaincus.
Rojoy contre un référendum régional

Pour la première fois, Mas et ses colistiers forment une large coalition indépendantiste, alliant son parti de centre droit et des formations de gauche. Ils présentent ce scrutin comme un plébiscite, pour ou contre leur projet de conduire la Catalogne vers la sécession, en 18 mois.

Depuis 2012, la région n’a eu de cesse de réclamer un référendum, sur le modèle des consultations sur la souveraineté du Québec (1980, 1995) et de l’Ecosse (2014) qui se soldèrent d’ailleurs par la victoires du "non".

Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy (conservateur), a maintes fois répondu qu’il n’accepterait jamais un tel référendum régional, faisant valoir qu’il revient aux Espagnols, tous ensemble, de se prononcer sur l’unité du pays.

Après l’avoir ignoré ou minimisé, le Parti populaire (PP) qu’il dirige prend très au sérieux ce scrutin catalan qu’il juge "historique". (...)