
Qu’ont en commun Telefónica, HP-Hewlett Packard et Panrico ? Des travailleurs qui ne baissent pas les bras, qui refusent d’accepter des chantages supplémentaires, qui, face à des politiques de précarité insupportables, ont dit « basta ». L’indignation atteint ainsi les lieux de travail. Comme David contre Goliath, certains travailleurs se dressent face à des entreprises et à des multinationales toutes-puissantes. Un pouvoir « suprême » qui repose sur la peur exercée contre ceux qu’elles exploitent.
(...) Travailler plus pour gagner moins, des journées incompatibles avec une vie personnelle et familiale, la précarité, des salaires de misère, la flexibilité… tel est le quotidien dans ces lieux de travail. Et si tu lèves la tête pour te plaindre, t’organiser ou partir en grève, une armée de chômeurs attend ta place à la porte de l’entreprise ; merci et au revoir ! Malgré tout, certains ne se résignent pas et montrent l’exemple de la lutte, de la persévérance et de la dignité.
C’est le cas des travailleurs de Telefónica-Movistar. Un an après une grève de la faim de six employés à Barcelone qui avait duré 23 longs jours, ils ont brisé le black-out médiatique pour mettre en lumière la précarité et l’exploitation sévissant dans cette entreprise. La grève exigeait la réadmission de Marcos A. Armenteros, licencié pour avoir été absent à cause de problèmes de santé justifiés et que la direction, aujourd’hui encore, refuse de réintégrer alors qu’il a gagné contre elle tous les procès intentés et obtenu un large soutien social et politique. On a célébré hier le premier anniversaire de cette grève de la faim, de la faim de dignité. Les travailleurs sont toujours déterminés à exiger la réadmission de leur collègue, des conditions de travail dignes et la fin de la répression patronale et syndicale. (...)
Un autre cas est celui de HP-Hewlett Packard. Ces trois dernières années, l’entreprise a supprimé 300 emplois. Mais ses travailleurs n’ont pas capitulé. En juin dernier, ils ont mené à bien l’une des plus importantes grèves dans le secteur informatique : sept jours de grève contre des coupes salariales et la précarisation des conditions de travail. En novembre ils ont intensifié leur lutte à la suite de 30 nouveaux licenciements. Ils organisent une importante mobilisation à l’occasion d’un grand événement pro