
Ces derniers jours ont vu la recrudescence de contaminations à l’anthrax au Nord de la Russie. Au total, 72 personnes seraient actuellement hospitalisées et un enfant de 12 ans aurait succombé des suites de son intoxication. La viande de renne, mais aussi les conséquences directes du réchauffement climatique dans cette région du globe sont mises en cause. Une nouvelle inquiétante qui pourrait bien voir se multiplier ce type de problème au niveau mondial.
Un enfant de 12 ans décédé, 72 personnes hospitalisées
Un changement climatique qu’on ne peut ignorer plus longtemps
L’intoxication originelle des animaux n’est pas exempte d’une certaine explication, qui touche directement aux dérèglements climatiques que nous connaissons et à l’activité humaine dans son ensemble. Ainsi, l’anthrax présent en Sibérie aurait été libéré de terre suite à la fonte des sols gelés. En effet, la couche de glace qui recouvre le sol du Grand Nord, le permafrost, n’avait pas fondu depuis plusieurs années. Face à un été particulièrement doux, la couche de glace a fondu, permettant la libération de la substance toxique dans l’environnement, depuis l’animal jusqu’aux hommes.
Ainsi, des températures anormalement élevées, dépassant parfois les 35 degrés, sont responsables de la fonte de cette couche de glace. Celle-ci peut avoir conservé des spores d’anthrax vieux de cent ans, notamment à travers les corps décomposé d’animaux atteints. Entre 1980 et 2000, la température de cette couche de glace située sous la surface (censée ne jamais dégeler) a augmenté de 2° Celsius au nord de la Russie, et de 3 degrés en Alaska. C’est en tout cas ce qu’indique le cinquième rapport du GIEC paru en 2014. Le dernier cas d’intoxication à l’anthrax remonte à 1941 dans la région. Cette résurgence rapide questionne donc fortement sur les origines d’un tel évènement. (...)