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la dépêche
Enfermement administratif des sans-papiers : « Tant que j’aurai de l’énergie, je continuerai à me battre » (Alain Richard)
Article mis en ligne le 10 octobre 2014
dernière modification le 2 octobre 2014

"en tant qu’être humain je ne pourrai jamais laisser des choses inacceptables se faire à ma porte. Et en tant que prêtre ça me torture de voir que les étrangers sans papiers officiels sont traités comme des animaux en France et en Europe. Tant que j’aurais de l’énergie, je continuerai à me battre.

(...) Prenez le cas des femmes qui sont en danger dans leurs pays parce qu’elles se battent contre les viols commis par les militaires. Je prends cet exemple parce qu’il concerne beaucoup de pays. L’administration française est au courant mais si ces pays ne sont pas officiellement répertoriés comme dangereux pour leurs ressortissants elle ferme les yeux. Pourtant, chaque préfet a le droit d’étudier les situations au cas par cas, pour corriger ce qui peut échapper à la loi. Certains le font d’autres non. À cet égard la Haute-Garonne a mauvaise réputation. Je ne sais pas si le nouveau préfet parviendra à changer cette réputation. (...)

J’ai été engagé dans des tas de trucs au Guatemale, au Sri Lanka, auprès des tribus indiennes victimes des injustices commises par les nord américains et les Canadiens. J’ai également été très impliqué dans la lutte contre l’extension du camp militaire du Larzac. Nous avions choisi de ne pas payer un tiers de nos impôts et d’affecter l’argent au financement de la lutte non violente conduite par les paysans. J’ai eu énormément de chance car cela m’a conduit à travailler avec les compagnons de lutte de Martin Luther King et de Gandhi. Les longues grèves de la faim et les nuits sur le carrelage c’est terminé pour moi. Mais je continuerai à faire ce que je peux avec les moyens plus réduits dont je dispose.