
Le gouvernement va présenter très prochainement une large réforme de la psychiatrie publique. Une circulaire accroit notamment le pouvoir du préfet sur des décisions d’ordre médical, au détriment du personnel de santé. Un pas de plus dans une logique sécuritaire, au mépris du soin.
...Les mesures proposées sont essentiellement coercitives : ouverture de quatre Unités pour malades difficiles (UMD) supplémentaires, renforcement des conditions de sécurité dans les établissements existants, création de centaines de lits sécurisés et durcissement des conditions d’application des sorties d’essai. Figure également un temps initial d’hospitalisation limité à 72 heures - telle une garde à vue d’évaluation sanitaire - ou encore la procédure pour le moins improbable de « soins ambulatoires sans consentement »....
...L’administration préfectorale devient donc partiellement juge du type de traitement dont peut bénéficier un patient. Une pente excessivement dangereuse....