
Se tenant à trois jours de l’ouverture du procès de Julian Assange, cette réunion publique est organisée par de nombreux médias (dont Mediapart, Regards et Le Média qui en ont lancé l’idée), des organisations professionnelles (Reporters sans frontières, Fédération internationale des journalistes), des syndicats (SNJ-CGT, SNJ, UGICT-CGT), des associations (Ligue des droits de l’homme, Maison des lanceurs d’alerte). Le même jeudi 20 février, le collectif international d’avocats qui assure la défense du fondateur de WikiLeaks tiendra une conférence de presse à Paris.
Une semaine auparavant, vendredi 14 février, s’est tenue à Lisbonne une conférence de presse de Mes William Bourdon et Francisco Teixeira da Mota, les avocats de Rui Pinto, le lanceur d’alerte des FootballLeaks et des LuandaLeaks, emprisonné depuis près d’un an et dont le procès devrait se tenir cette année (...)
Le sort judiciaire de Julian Assange rejoint ainsi une urgence démocratique qui concerne à la fois les professionnels de l’information et le public au service duquel ils travaillent (...)
Le cas du fondateur de WikiLeaks est dès lors indissociable de ceux de Chelsea Manning (emprisonnée aux États-Unis), Edward Snowden (immobilisé en Russie où il est privé de sa liberté de mouvement), Sarah Harrison (sous la menace des procédures américaines pour avoir travaillé avec Assange et aidé Snowden), Rui Pinto (emprisonné dans un pays membre de l’Union européenne) et Glenn Greenwald (visé par le pouvoir d’extrême-droite brésilien).
Tel est le sens de notre mobilisation à la veille d’un procès où se joue l’avenir de la liberté d’informer à l’heure de la révolution digitale. (...)