
Les Iraniens devront cette année concilier les traditions du Nouvel an persan avec les obligations du ramadan, imposé en Iran sous peine de sanctions. Les dates des deux festivités coïncident, ce qui pourrait poser problème en cas de non-respect du jeûne musulman.
Cette fête inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, marque l’entrée dans l’année 1402 du calendrier persan, à l’heure astronomique précise de l’équinoxe du printemps.
En Iran, Norouz, célébré depuis quelque 3 000 ans, met le pays à l’arrêt pendant près de deux semaines. Téhéran se vide de ses habitants qui partent aux quatre coins de l’immense pays, des côtes de la mer Caspienne au nord à celles du Golfe au sud.
Des millions d’Iraniens ont ainsi commencé à partir en vacances pour célébrer cette fête en famille. Mais cette année, les festivités devront s’adapter au début du mois du jeûne du ramadan, dont les dates coïncident. Bien que considérée comme une fête païenne, Norouz n’a jamais été réellement remise en cause par la République islamique arrivée au pouvoir en 1979. (...)
Néanmoins, les Iraniens, majoritairement musulmans, devront cette année concilier ces traditions avec les obligations du ramadan, qui doit débuter le 22 ou 23 mars pour un mois durant lequel ils sont invités à s’abstenir de manger et boire de l’aube au crépuscule.
Le dilemme se posera notamment pour la clôture des festivités de Norouz, 12 jours après le Nouvel an, marquée par le Sizdeh Bedar, ou "jour de la nature", durant lequel les Iraniens organisent de grands pique-niques dans la verdure.
Dans les conseils aux croyants, le théologien de Qom, Mohsen Alviri a recommandé de se rassembler mais "sans manger" et d’"attendre l’heure de la rupture du jeûne". "Dans la jurisprudence chiite, si les fidèles parcourent une certaine distance depuis leur ville de résidence, ils sont considérés comme des voyageurs et peuvent ne pas jeûner", a-t-il rappelé par ailleurs.
Les autorités feront-elles preuve de tolérance ? L’an dernier, le procureur général, Mohammad Jafar Montazeri, avait rappelé que "ceux qui ne jeûnent pas pour une raison ou une autre" étaient susceptibles d’être punis. Même le fait de manger dans sa voiture, qui "n’est pas considérée comme un espace privé", est passible de sanction, avait-il rappelé. (...)
Néanmoins, les Iraniens, majoritairement musulmans, devront cette année concilier ces traditions avec les obligations du ramadan, qui doit débuter le 22 ou 23 mars pour un mois durant lequel ils sont invités à s’abstenir de manger et boire de l’aube au crépuscule.
Le dilemme se posera notamment pour la clôture des festivités de Norouz, 12 jours après le Nouvel an, marquée par le Sizdeh Bedar, ou "jour de la nature", durant lequel les Iraniens organisent de grands pique-niques dans la verdure.
Dans les conseils aux croyants, le théologien de Qom, Mohsen Alviri a recommandé de se rassembler mais "sans manger" et d’"attendre l’heure de la rupture du jeûne". "Dans la jurisprudence chiite, si les fidèles parcourent une certaine distance depuis leur ville de résidence, ils sont considérés comme des voyageurs et peuvent ne pas jeûner", a-t-il rappelé par ailleurs.
Les autorités feront-elles preuve de tolérance ? L’an dernier, le procureur général, Mohammad Jafar Montazeri, avait rappelé que "ceux qui ne jeûnent pas pour une raison ou une autre" étaient susceptibles d’être punis. Même le fait de manger dans sa voiture, qui "n’est pas considérée comme un espace privé", est passible de sanction, avait-il rappelé. (...)
Deuil des victimes de la répression et inflation
En attendant Norouz, certains Iraniens disent ne pas avoir l’esprit à la fête après une année difficile marquée par une forte inflation, de l’ordre de 50 % et par respect pour les victimes de la répression du mouvement de contestation ayant secoué le pays après la mort de Mahsa Amini. (...)