
Spectacles annulés, attaques en justice, peine de prison… Les humoristes qui osent s’en prendre au parti nationaliste au pouvoir le paient cher. Au point que certains sont contraints de jeter l’éponge malgré leur popularité.
« La haine a gagné, l’artiste a perdu. » Lorsqu’il a écrit ce tweet, à la fin novembre, l’humoriste indien Munawar Faruqui n’avait certainement plus le cœur à rire. Une fois encore, le spectacle qu’il devait donner le soir même à Bangalore, dans le sud de l’Inde, a été annulé. Des extrémistes hindous menaçaient de perturber le show. Et dans cet Etat dirigé par le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP), celui du premier ministre, Narendra Modi, la police a préféré annuler l’événement, qualifiant Munawar Faruqui de « figure controversée ». (...)
Aujourd’hui, le jeune artiste de 29 ans originaire de l’Etat du Gujarat, dans l’ouest du pays, tire sa révérence. Les attaques incessantes dont il fait l’objet, auront eu raison de sa carrière. (...)
La nouvelle a provoqué la stupeur du public, des humoristes et d’une partie de l’opposition politique. (...)