Depuis le 1er septembre, le mouvement Extinction Rebellion organise dans le centre de Londres et à travers l’Angleterre des actions de désobéissance civile. Les militants réclament notamment un projet de loi sur le changement climatique. Mardi 8 septembre, les militants écologistes ont visé le pétrolier Shell.
« On veut qu’ils se sentent coupables de polluer. » Mardi 8 septembre, à midi, Tony, 75 ans, casquette verte et chemise bleue, faisait partie des dizaines d’écologistes à manifester devant le siège londonien de la compagnie pétrolière Shell pour réclamer l’arrêt des extractions de pétrole et de gaz. (...)
En tout, deux semaines ont été orchestrées « pour mettre sous pression le gouvernement et les médias », explique Fergal McEntee, qui s’occupe des vidéos en direct du mouvement. Prévues pour le mois d’avril, les semaines de mobilisation ont été reportées à cause de la pandémie de Covid-19. L’objectif ? Obtenir un projet de loi sur le changement climatique et la création d’une assemblée citoyenne — qui ressemblerait à la Convention climat française. (...)
Politiques, médias, banques… depuis une semaine, les activistes descendent dans les rues et organisent des opérations de blocage, dans la capitale anglaise, mais aussi à Manchester, à Liverpool et même en Écosse, pour demander au gouvernement « d’agir maintenant » contre le changement climatique. Ce mardi, les « rebelles » s’attaquent aux énergies fossiles. Les manifestants dénoncent la pollution des sols et des eaux causée par Shell — notamment dans les communautés Ogoni, peuple indigène vivant dans le sud du Nigeria — et réclament l’arrêt des extractions de pétrole et de gaz, décrites comme des pratiques « climaticides » par l’organisation écologiste. (...)
En face du siège social de Shell, les manifestants scandent « Shhh Hell, Shhh Hell, Shhh Hell » (« Hell = enfer ») entre deux discours. Des drapeaux XR verts, jaunes et roses sont brandis à chaque prise de parole. (...)