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Sud-Ouest
Emprunts toxiques : une taxe sur les banques pour secourir les hôpitaux
Article mis en ligne le 24 février 2015

Le gouvernement vient en aide aux hôpitaux qui ont souscrit des emprunts toxiques. Il annonce une nouvelle enveloppe de 300 millions d’euros sur dix ans financée par une taxe sur les banques

Le fonds de soutien pour les hôpitaux, aujourd’hui de 100 millions sur trois ans, sera majoré de 300 millions sur dix ans. Ces fonds seront apportés par le système bancaire via une majoration de la taxe sur le risque systémique. L’annonce en a été faite faite ce mardi par le secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert . Elle soulagera la centaine d’établissements hospitaliers concernés en France, dont plusieurs sont situés dans les régions Aquitaine et Poitou-Charentes.

Afin de financer leurs investissements et moderniser leurs équipements, les hôpitaux ont effet eu massivement recours aux emprunts bancaires. Ils furent même fortement encouragés à le faire par l’Etat, dans la mesure où il n’y avait pas beaucoup de financement public disponible. (...)

Dans le même temps, certaines banques ont commercialisé des emprunts à hauts risques. Ces emprunts "toxiques" représentent 1, 5 milliard d’euros sur les 30 milliards d’encours de dette des hôpitaux selon la Fédération hospitalière de France (FHF).

Les établissements concernés sont dans une situation inextricable car pour la plupart, les emprunts contractés sont adossés à l’évolution du franc suisse par rapport à l’euro. Or, depuis le 15 janvier dernier, la Suisse laisse flotter sa monnaie, laquelle s’est envolée de 20 % par rapport à l’euro.

Conséquence, les emprunteurs doivent encaisser une nouvelle flambée des taux qui atteignent désormais 30 voire 35% pour certains emprunts (...)

Pour plaider sa cause, la FHF menaçait de porter plainte contre l’Etat français devant la Cour de justice européenne de Luxembourg en pointant une loi de juillet 2014 qui permet aux hôpitaux surendettés de bénéficier d’un soutien financier... à condition de renoncer à porter plainte contre les banques qui leur ont vendu de sulfureux produits financiers.

Parmi ces banques, la franco- belge Dexia (ex Crédit local de France) est le plus souvent citée. Or Dexia a été démantelée 2012 et remplacée un an plus tard par un établissement public, la Société de financement local (SFIL). Ce serait cet établissement public , donc l’Etat, qui serait désormais visé par d’éventuels recours contentieux. (...)