
Il faut bien prendre l’argent là où il se trouve : l’Union internationale des éditeurs vient de signer un accord avec Emirates Airline. Par ce dernier, la compagnie aérienne basée à Dubaï deviendra le transporteur officiel, dans le cadre des programmes internationaux de l’UIE.
En mai dernier, 800.000 $ d’investissements étaient posés sur la table de l’UIE par les Émirats arabes. Une somme destinée à soutenir les actions pour le développement de l’édition dans plusieurs pays africains.
Cette fois, l’entente est plus logistique : à l’approche du 33e Congrès international des éditeurs qui doit se dérouler à Lillehammer, en mai 2020, mais également pour les prochains séminaires prévus à Marrakech, ainsi que dans divers pays d’Amérique latine, l’UIE avait besoin d’un opérateur.
Silence, on décolle...
Selon un communiqué diffusé ce jour, l’accord avec Emirates Airline fait suite aux rencontres survenues à Nairobi (Kenya), ainsi qu’à Amman (Jordanie). Au cours de ces rencontres, les éditeurs africains et arabes ont pu entamer des discussions avec les membres de l’UIE. Technologie, innovation et métiers purent être discutés amplement. Mais encore fallait-il se rendre sur place.
La compagnie, pour sa part, a besoin de redorer son blason (...)
Reste que ce pied supplémentaire mis par les Émirats arabes au sein de l’organisation internationale interroge — d’autant que cette dernière s’est donnée pour mission le respect de la liberté d’expression, la liberté de publication et la lutte contre la censure, pas vraiment des évidences au sein des EAU. (...)
Interrogé voilà quelque temps, sur ces accords passés avec les EAU, l’UIE avait répondu à ActuaLitté que « les changements prennent du temps ». Et le temps, comme on le sait, c’est de l’argent.