
Elisabeth Badinter, philosophe qui lutte contre la « victimisation du genre féminin », est (aussi) la première actionnaire de Publicis, producteur de pubs (parfois) sexistes. Comment le vit la présidente du conseil de surveillance du quatrième groupe mondial de communication ?
Confusément, si l’on en croit ses propos le 11 février sur France Inter. Quand une auditrice a demandé « Ne pourrait-on pas réglementer la publicité pour lutter contre le sexisme ? », Elisabeth Badinter a éludé la question. Confusion ensuite quand on lui a demandé la responsabilité de Publicis dans le « publisexisme ». ...
...La question aurait moins d’importance si Elisabeth Badinter n’était pas l’actionnaire principale de Publicis, agence fondée par son père Marcel Bleustein Blanchet, et ce depuis des années. Interrogée dans l’émission Service Public plus tard sur sa latitude dans le groupe pour faire valoir ses convictions anti-sexistes, Elisabeth Badinter a précisé qu’« elle n’avait aucune fonction opérationnelle chez Publicis ».
Puis a parlé des conditions de travail des femmes chez Publicis (et chez Elle, dont la directrice de rédaction était aussi invitée de l’émission)… autant dire à côté de la question...