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Élection présidentielle 2022 : alors, sortir du nucléaire ou pas ?
Article mis en ligne le 30 mars 2022

Il y a d’abord eu l’accident de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. Accompagné du plus important rejet radioactif non contrôlé de l’histoire de l’humanité. Révélant aux yeux du monde les risques liés à l’exploitation de l’énergie de fission nucléaire. Et puis, il y a eu l’accident de Fukushima (Japon), en 2011. Classé lui aussi au niveau le plus élevé sur l’échelle internationale des événements nucléaires. De quoi réactiver la peur.

c’est peut-être moins spectaculaire qu’un accident nucléaire, mais saviez-vous que l’exploitation du charbon tue également ? Dans le monde — surtout en Chine —, des milliers de mineurs perdent ainsi la vie chaque année. Quant à l’exploitation des centrales à charbon, elle provoquerait — selon des Organisations non gouvernementales parmi lesquels WWF — près de 23.000 morts prématurées par an rien qu’en Europe. Quelque 400.000 en Chine ! (...)

Ces candidats qui préfèrent sortir du nucléaire

Aussi bien en matière de lutte contre le réchauffement climatique que d’indépendance énergétique, l’ennemi est clairement identifié. Les énergies fossiles — le pétrole, le gaz et le charbon — nuisent à notre climat, à notre santé et à notre souveraineté. Ainsi, opposer énergies renouvelables et énergie nucléaire n’a tout simplement aujourd’hui aucun sens. Pourtant, en France, la question du nucléaire continue de diviser les candidats à l’élection présidentielle du 10 et du 24 avril 2022. Futura a fouillé leurs programmes pour essayer d’y voir plus clair. Un seul des douze candidats — Yannick Jadot, par l’intermédiaire de Delphine Batho — ayant pris la peine de répondre à nos sollicitations — notant tout de même que l’équipe d’Emmanuel Macron n’a pas été contactée... Mauvais timing.

Le plus virulent opposant au nucléaire est sans doute Philippe Poutou. (...)

Autre position un peu à part, celle de Nathalie Arthaud. Selon elle, « le problème ne se pose pas en termes de "sortir" ou "ne pas sortir" du nucléaire ». La question doit être envisagée au regard des « conditions sociales et économiques dans lesquelles nous vivons ». Elle appelle toutefois à ne pas « confondre la lutte contre les usages avec la lutte contre les technologies elles-mêmes. » (...)

Pour Jean-Luc Mélenchon, « le "tout nucléaire" est une impasse ». Cette « source d’énergie doit être abandonnée ». Mais il envisage tout de même une certaine souplesse dans la sortie du nucléaire, en annonçant qu’il ne souhaite « prolonger aucun réacteur au-delà de 50 ans ».