
Le fiasco du sommet de Copenhague était parfaitement prévisible. Dans un tract annonçant une réunion publique sur le marxisme et l’écologie, fin novembre, nous écrivions : « les gouvernements se rejettent déjà mutuellement la responsabilité de l’échec annoncé de ce sommet. » Dans les semaines qui l’ont précédé, les grands médias ont saturé l’atmosphère d’optimisme et d’espoirs. Mais pour qui sait déchiffrer les formules de la diplomatie capitaliste, il était évident que les dirigeants des grandes puissances ne croyaient pas eux-mêmes en un succès de ce sommet. Dès lors, son principal enjeu consistait à se rejeter publiquement la responsabilité de son échec. Même l’optimisme théâtral de Jean-Louis Borloo servait cet objectif : « nous sommes optimistes, donc pas coupables ! »
...Des ruines du sommet de Copenhague s’élèvent les mots célèbres de Rosa Luxembourg, repris à la tribune par Hugo Chavez : « socialisme ou barbarie ! »