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l’Humanité
Ebola : l’épidémie devient « hors de contrôle »
Article mis en ligne le 31 juillet 2014

Depuis mars, et les premiers cas déclarés en Guinée, le virus, mortel dans 25 à 90% des cas, est en train de se répandre à grande vitesse sur toute l’Afrique de l’Ouest.

Aujourd’hui, le Liberia et la Sierra Leone sont fortement touchés et le Nigeria a connu un premier cas sur ses terres le 25 juillet.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué, hier, que plus de 1300 cas avaient été détectés depuis le début de l’année, causant la mort de 729 personnes, dont 57 durant les quatre derniers jours. Soit plus du triple que lors de la première apparition du virus en République Démocratique du Congo et au Soudan qui avait fait 431 victimes en 1976.

Mardi, 29 juillet, le médecin en chef de la lutte anti-Ebola, le virologue sierra-léonais Sheik Umar Khan, a perdu la vie à cause du virus. Et dimanche 27 juillet, l’organisation humanitaire américaine, Samaritan’s Purse, annonçait que deux de ses médecins qui travaillaient en Afrique de l’Ouest avait été contaminés au Libéria.

Face à cette situation qui s’aggrave chaque jour, les pays épicentres de l’épidémie font tout pour endiguer cette vague funeste. Jeudi 31 juillet, le président du Sierra Leone Ernest Bai Koroma a décrété « l’état d’urgence » dans son pays, « pour nous permettre de prendre des mesures plus fermes face à l’épidémie d’Ebola » a t-il ajouté. Mercredi 30 juillet, le Libéria fermait toutes ses écoles afin d’empêcher une propagation.

Cette mesure est intervenue quelques jours après que la présidente Ellen Sirleaf Johnson a décidé la fermeture de la plupart des postes-frontières du pays et imposé des mesures sanitaires très strictes aux points d’entrée restant ouverts, dimanche 27 juillet. « Si la situation ne s’améliore pas assez rapidement, il y a un réel risque de voir de nouveaux pays touchés », a alerté un responsable de Médecin sans frontières (MSF), ajoutant que le virus était « hors de contrôle ».

Depuis plus d’une semaine, toute l’Afrique s’inquiète et certains gouvernements dans le monde commencent à craindre une possible entrée du virus sur leur continent, même si ils jugent à ce jour, la situation comme peu probable, comme l’a déclaré le ministre des affaires étrangères britannique Phillip Hammond à l’issue d’une réunion interministérielle de crise au Royaume-Uni qui a été convoquée à propos de l’épidémie. Même si son premier ministre David Cameron considère le virus Ebola comme « une menace sérieuse ». Hong Kong a annoncé, hier, de possibles mesures de quarantaine.

Et l’organisation d’aide américaine Peace Corps a annoncé mercredi qu’elle retirait ses bénévoles du Liberia, de Sierra Leone et de la Guinée après que deux personnes travaillant pour l’ONG ont été en contact avec une personne ayant succombé au virus Ebola.