
Depuis février, une épidémie due au virus Ébola sévit dans le sud de la Guinée. La Sierra Leone voisine pourrait également dénombrer ses premières victimes. Une situation jusqu’alors inédite dans la partie ouest de l’Afrique.
La Guinée lutte depuis le 9 février contre une épidémie mortelle qui a fait au moins 61 victimes parmi 87 personnes touchées dans le sud du pays, d’après les chiffres du ministère de la Santé local. Une analyse par un laboratoire lyonnais confirme les suspicions : le terrible virus Ébola a été retrouvé dans au moins six échantillons. La souche n’a pas encore été identifiée, pourtant l’information est cruciale car elle permettra de déterminer la dangerosité du virus circulant, sachant que le taux de mortalité varie entre 25 et 90 % selon le variant, d’après l’OMS. (...)
Les autorités sanitaires locales sont débordées, malgré l’aide des ONG. Néanmoins, des mesures ont déjà été mises en place : cinq tonnes de médicaments et d’équipements médicaux ont été envoyées dans les villes concernées, bien qu’il n’existe aucun traitement de la maladie. Devraient suivre 33 tonnes de matériel spécialisé, envoyées par avion depuis la France et la Belgique. Des restrictions ont été mises en place lors des cérémonies funéraires, afin de limiter la contagion après la mort d’un individu. Autre urgence : retrouver les personnes en contact avec les différents malades pour éviter la propagation de l’épidémie, qui, on l’a cru, aurait même concerné la capitale, Conakry. Les analyses ultérieures ont néanmoins démenti : cette fièvre hémorragique n’était pas due à Ébola. (...)
L’origine de cette épidémie sur la côte atlantique demeure mystérieuse. En général, la contamination s’effectue lors d’un contact étroit avec un animal contaminé, comme les gorilles, les chimpanzés et autres singes, les chauves-souris, certaines antilopes ou même les porcs-épics. D’où vient-elle cette fois ? Mais surtout, où et quand s’arrêtera-t-elle ?