
Et encore une promesse électorale enterrée ! La loi sur l’organisation des entreprises privées régulant les rémunérations abusives des patrons et instaurant la représentation salariale ne verra donc jamais le jour.
Parce qu’il a « choisi d’agir dans le dialogue » avec les présidents du Medef et de l’Afep (association qui regroupe les sociétés du CAC 40), Moscovici a proposé de miser sur « l’autorégulation exigeante ». De promesses trahies en promesses trahies, ce gouvernement choisit son camp : celui des patrons !
Mais qui peut croire que les patrons du CAC 40 vont s’autolimiter, alors que, selon le journal les Échos, le total de leurs salaires s’élève pour 2012 à 92,7 millions d’euros, soit une moyenne de 2,319 millions pour chacun ? Au contraire, en reculant sur ce projet de loi, Hollande encourage de fait la poursuite de l’enrichissement de quelques-uns au détriment de tous les autres.
Il n’y a pas d’autorégulation de la cupidité des barons du capitalisme, et d’ailleurs, le cabinet qui conseille les grands fonds de pensions et d’investissements estime qu’une limite des rémunérations patronales à 240 fois le Smic est acceptable. Ce qui fait un revenu annuel de 4,6 millions d’euros. Déjà 11 patrons dépassent cette limite… Parmi ces patrons, certains n’hésitent pas à menacer l’emploi de leurs salariés, comme par exemple Christopher Viehbacher de Sanofi (7,4 millions d’euros d’après le Parisien), qui prévoit 900 suppressions d’emplois avant 2015. (...)