On a pu récemment entendre dans une émission matinale de Pascale Clarke sur France Inter une réflexion propre à « tirer l’oreille ». Les journalistes qu’elle avait conviés s’employait à dépiauter, comme l’avaient fait tous les médias, l’intervention de Nicolas Sarkozy à la télévision. Ils pointaient la succession d’erreurs factuelles énoncées par le président, mais aussi quelques mensonges assénés avec aplomb (...)

(...) Dans un paysage politicien devenu « transparent », le mensonge délibéré se retourne plus mécaniquement – et cruellement – que jadis contre celui qui s’y adonne. On peut se demander pourquoi les hommes politiques n’ont pas encore réussi à intégrer ce changement de paradigme. Imprévoyance ? Etourderie ? Incapacité de résister à la pulsion menteuse ?

Il y a plus grave. On mesure aujourd’hui mieux que jamais le caractère systémique du mensonge politique. Il finit toujours par répandre toujours ses métastases et, de proche en proche, en dissolvant la confiance, corrompt dangereusement la démocratie. (...)

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